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BMW 328 Hommage par Norev

Dernière mise à jour : 20 mai 2023

Concept-car mêlant sportivité, néo-rétro et futurisme, le roadster 328 Hommage de BMW semble toujours aussi actuel et intemporel. Norev nous propose une reproduction miniature de cet élégant modèle, saura-t-il nous retransmettre cet esprit si particulier ?

La BMW 328 Hommage est un concept-car de roadster sportif présenté par BMW en 2011, à l’occasion des 75 ans du BMW 328 Roadster.

Illustration d'une BMW 328 et du concept BMW 328 Hommage (crédit : BMW Group).

Histoire du modèle

Le Concours d’Elégance de la Villa d’Este est un des plus prestigieux et renommés concours de voitures de collection. Il se tient chaque année à la fin du mois de Mai (sauf exceptions liées à des contextes de guerre/pandémie) à Cernobbio en Italie, dans les parcs des villa d’Este et villa d’Erba surplombant le Lac de Come. Il a vocation de réunir les plus belles et onéreuses voitures de collection pour un défilé et une exposition.

Interrompu à maintes reprises au cours du XXième siècle, le concours est finalement relancé en 1999 par le constructeur BMW qui veut lui redonner toutes ses lettres de noblesse. C’est ainsi que le constructeur bavarois organise chaque édition et en profite pour présenter un (ou même plusieurs) concept-car(s) à cette occasion.


En 2011, BMW est en plein dans l’esprit de sortir des concepts « Hommage » (on se remémore le concept BMW M1 Hommage sorti en 2008) et décide de donner vie à un concept commémorant un de ses modèles les plus mythiques : le 328 Roadster, qui célèbre justement ses 75 ans d’existence.

La BMW 328 (1936) est considérée pour beaucoup comme la plus belle sportive des années 1930.

Introduite à l’occasion des jeux olympiques de Berlin de 1936, la BMW 328 Roadster est présentée comme la première voiture de sports moderne, uniquement destinée à la course. Plus qu’une simple présentation, elle se veut aussi être un outil de propagande (rappelez-vous du contexte de l’époque…) en témoignant de la sportivité allemande et d’un savoir-faire supérieur en matière d’automobile.


Conçue dans la lignée des 315/1 et 319/1, la 328 a été mise au point par l’équipe d’ingénieurs de Franz-Joseph Popp. Elle arborait ainsi un moteur 6 cylindres en ligne de 2.0 litres à ratio de compression élevé 7.5/1 et avec limite de régime supérieure à 5000 tr/min. L’engin atteignait aisément la puissance de 80 chevaux. Outre sa motorisation, la 328 employait des matériau légers comme l’aluminium et le magnésium, et était équipée de suspensions arrières indépendantes, des circuits de freinage hydraulique et des feux intégrés dans la carrosserie pour privilégier l’aérodynamique.

Des BMW 328 concourant au Mans en 1939 (crédit : BMW Group).

La carrosserie de la 328 est d’autant époustouflante : galbée, aérodynamique et bien proportionnée, elle intègre à l’avant deux grands haricots et deux grands phares carénés, et à l’arrière une queue de bateau chanfreinée. Deux sangles de capot en cuir de type Le Mans faisaient un clin d’œil visuel, et les portières échancrées laissaient assez de place au pilote pour manœuvrer efficacement. Ce superbe dessin est signé Kurt Joachimson, mais il ne lui sera injustement pas crédité en raison de ses origines juives.

Illustration d'une BMW 328 Touring Coupé aux Mille Miglia de 1940 (crédit : BMW Group).

Ainsi la 328 fit sensation dès ses débuts. Elle remporte sa première course sur le Nürburging avec une longueur d’avance, puis gagne au Mans (1937), à Ulster et aux Mille Miglia (1938-1940) où elle enregistre un record de vitesse moyenne sur le circuit encore détenu aujourd’hui. Elle fut considérée comme la voiture de sport la plus réussie et la plus belle des années 1930. Le chancelier allemand de l’époque (tristement célèbre) admirait tellement cette auto qu’il alla jusqu’à en posséder une.


La parenthèse historique étant refermée à présent, on comprend mieux à quel point BMW accorde une telle importance à ce modèle : il a permis au constructeur d’acquérir sa renommée en termes de modèles sportifs et de 6 cylindres en ligne.

Présentation de la BMW Gina à la Villa d'Este (2018)

Dans cette optique de commémoration et dans l’esprit des concepts BMW Mille Miglia (2006), BMW Gina (2008) et BMW Vision Connected Drive (2011), le constructeur lève ainsi le voile sur le BMW 328 Hommage Concept à l’occasion du Concours d’Elegance de la Villa d’Este (2011).

Ce concept est basé sur les mêmes principes que le modèle original (cohérence, légèreté, performance, aérodynamique) mais avec une réinterprétation contemporaine. On retrouve ainsi des gimmicks de design fidèles à la 328 comme les phares ronds, la double calandre étirée sur la hauteur, des doubles lanières de cuir (ici présentes sur les côtés et traversant de part et d’autre du capot), un volant et des jantes au dessin néo-classique.

Une BMW 328 exposée aux côtés du concept-car.

Le concept-car est équipé d’un 6 cylindres en ligne de 3.0 L dont les spécifications techniques n’ont pas été révélées. La carrosserie est faite de plastique renforcé en fibre de carbone (CFRP), sans peinture additionnelle afin de limiter le poids du véhicule à 780 kg. Son allure de barquette de course est renforcée par l’absence de toit et de portes, évoquant un départ « Le Mans ».

A l’intérieur, le concept fait part à des matériaux nobles (cuir brun, CFRP, aluminium poli) employés dans un esprit de simplicité pour évoquer l’esprit « lightweight » du véhicule. L’habitacle est construit à la manière d’un cockpit centré sur le pilote, ce qui fait partie de l’ADN de BMW. Le combiné d’instrumentation se veut simple et minimaliste : il intègre le compteur de vitesse, une indication de la pression/température des fluides, des voyants de contrôle et un affichage du sélecteur de vitesse. Le reste de la planche de bord arbore un dessin fluide surplombé côté passager de deux iPhones positionnés dans des coques spéciales et assurant les fonctions de chronomètres et de roadbooks GPS.

Dans l’habitacle, on retrouve des sièges baquets ergonomiques équipés de harnais de sécurité à quatre points d'ancrage, ils sont séparés par un montant central affirmant la démarcation pilote-copilote et intégrant au niveau des sièges l' « os » : un bouton d'arrêt d'urgence faisant office de coupe-circuit pour l'électronique du véhicule.

Vous l’aurez compris, ce concept incarnait le mariage subtil et bien exécuté de lignes classiques et d’une ambiance futuriste au travers d’une architecture minimaliste. Il aura beaucoup fait rêver et spéculer sur la commercialisation d’un modèle de série en découlant. Nous n’y avons malheureusement pas eu le droit, mais on peut se consoler par la possession de cet exemplaire produit par Norev pour sa série « Hommage Collection ».


La miniature

Voici encore un très bel exemplaire de miniature signé Norev ! Moi qui suis un grand fanatique de miniatures de concept-cars, je ne peux qu’être conquis, surtout quand l’ensemble fait bonne impression comme ici. On saisit immédiatement l’essence de l’auto : inspirer la sportivité dans des tons néo-rétro et une ambiance minimaliste.

La miniature est livrée sur un long socle siglé BMW sur le côté principal (côté conducteur) avec l’inscription BMW 328 Hommage sur les deux côtés. Elle est fournie dans une boîte en carton spécifiquement décorée de motifs carrés de différentes tailles et reprenant les couleurs brunes, noires et blanches.

Les premiers éléments qui saisissent l’œil sur ce concept-car, ce sont sans doute les jantes au dessin particulièrement original car relativement pleines. Ornées de trou qui s’agrandissent au fur et à mesure qu’on s’éloigne de leur centre, elles ont un petit effet hypnotique. Leur moyeu arbore un papillon de roue, un beau clin d’œil à la première moitié du XXième siècle ! Ici l’exercice est bien réalisé malgré de petites imperfections de peinture. On notera qu’on peut observer derrière elles des disques de frein, ici en plastique peint de la même couleur, ça ne fait pas très réaliste. En revanche, les papillons sont très réussis !


On en profite pour mentionner que les roues avant peuvent tourner en adéquation avec le volant, ce qui nous permet de discerner un bon moulage des pneus où l’on distingue aisément les sillons.

Le moulage de la carrosserie est ici très bien exécuté. Les « panel gaps » (distance entre éléments de la carrosserie) sont scrupuleusement respectés et, bien que la miniature ne dispose d’aucun ouvrant, laissent penser que le capot et le coffre peuvent s’ouvrir. Une inspection des reflets de lumière nous montre que les surfaces sont continues en courbure, un bon gage de qualité !


Autres détails assez remarquables : les lanières de cuir sur les côtés et sur le capot, dont le moulage est très bien incorporé. On sent au toucher qu’elles sont effectivement en relief sur la carrosserie et qu’elles conduisent moins la température, ce qui renforce l’impression qu’elles sont d’un matériau différent.

Les dimensions sont assez contenues : un peu plus d’une vingtaine de centimètres en longueur pour notre miniature. Son design, avec une hauteur contenue et les roues repoussées dans les coins, confère à renforcer ce statut de petit gabarit !

On saluera surtout la très bonne qualité de la peinture reproduisant le motif du plastique renforcé carbone (CFRP) dont les stries sont parfaitement continues entre elles. Je ne sais pas quel procédé de fabrication permet d’avoir une telle finition, mais je dois dire que je suis relativement bluffé tant par la continuité géométrique que par la qualité de la peinture (peu d’effets peau d’orange malgré les formes complexes) extérieure. En clair, c’est du très bon boulot !

La carrosserie intègre méticuleusement des petits accastillages comme des lanières de cuir et leurs ornières, mais aussi de petits crochets de part et d’autre de l’avant du capot – ils paraissent d’ailleurs fragiles car très fins – et les logos BMW qui sont ici soigneusement appliqués.

À l’avant, on retrouve l’identité visuelle fidèle au concept-car. La fameuse grande calandre en double haricots est ici très bien intégrée. Sa géométrie en relief permet de distinguer les barrettes verticales au premier plan et horizontales au second plan. Une géométrie complexe à réaliser à cette échelle, encore une fois je dis chapeau Norev. Les autres grilles d’aération sont un tantinet moins réalistes car pleines, mais suffisamment pour satisfaire mon regard critique. Le plastique qui les constitue est d’une teinte noire brillante, ce qui permet de les distinguer de la carrosserie sous la lumière. L’une de ces grilles intègre un anneau de remorquage rouge, très bien moulé et peint (aucune bavure visible).

Les feux avant semblent ici être constitués en deux blocs infimement séparés. Un premier bloc central constituant les optiques en LEDs blanches séparées en croix et un second bloc autour qui constitue le feu diurne en cerclage. C’est ici encore très bien réalisé même si un œil de lynx discernera de légères bavures de peinture dans l’interstice entre ces deux blocs.


J’avais un doute quant au réalisme des feux avant puisqu’au lieu de blocs optiques, nous avons ici de simples blocs peints en blanc. Toutefois, après vérification, les blocs optiques avant du modèle original sont d’un blanc très opaque constitué par un ensemble de LEDs, c’est donc validé.

On apprécie beaucoup de regarder les reflets de lumière parcourir la carrosserie et mettre en lumière ses quelques arêtes fines et ses galbes !

À l’arrière, le constat est similaire. L’ensemble est très bien réalisé avec des proportions toujours aussi cohérentes. Les grilles sont tout aussi satisfaisantes bien que pleines. Elles intègrent les canules d’échappement qu’on regrette de ne pas avoir un peu plus creuses, en revanche leur cerclage chrome est très bien exécuté. Les feux arrière, dont la géométrie est d’ailleurs toujours aussi actuelle, sont relativement réalistes également et la teinte sombre du véhicule joue en la faveur de leur intégration. Seul le décalco de la plaque d’immatriculation présente un léger accroc, mais c’est minime.

Petit détail : le bouchon à carburant siglé des lettres BMW est subtilement intégré sur la carrosserie, avec une teinte fidèle à celle originale.


Autre gage de qualité de réalisation de la peinture : certaines zones creuses difficilement accessibles, comme dans le creux qu'on peut voir sur l'image de droite, ne sont pas dans les tons du CFRP, tout comme sur le modèle original d’ailleurs.

Vue de dessus, la forme trapue et basse suggère un mouvement dynamique, accentuée par l’effet carbone de la carrosserie ici très bien reproduit. Les lignes du capot se prolongent le long du véhicule et sont reprises par les bossages derrière les sièges. Le véhicule affirme son orientation sur le poste de pilotage à travers le dessin asymétrique du capot et du pare-brise.

Passons sans plus attendre à l’intérieur de notre miniature, ou plutôt l’habitacle puisqu’encore faut-il un toit ou des portes vraiment dire « intérieur » 😉 avant même de se projeter dans les détails, je vous invite à contempler la belle palette de couleurs du cockpit, la géométrie des éléments mais aussi l’asymétrie du cockpit orienté sur le poste de pilotage. C’est là où on peut être impressionné par la précision de certains éléments au vu de leur complexité, par exemple le pare-brise asymétrique réalisé en une pièce et intégrant en son centre un fin rétroviseur intérieur.

L’habitacle est exhaustif et fidèlement reproduit, même si je reste un peu sur ma faim face à l’absence du bouton de coupe-circuit entre les sièges ! On saluera aussi la présence des extincteurs de chaque côté et leurs caches sur lesquels est présente la signalétique. Divers matériaux sont encore employés ici : du plastique brun-orange pour les moulages de cuir, des plastiques noir laqué pour la cellule et des plastiques noirs et gris un peu moins qualitatifs pour les éléments tels que ceintures, volant, chronographes et emplacements d’extincteurs.

Les principaux moulages sont satisfaisants avec, par exemple, une précision allant jusqu’aux surpiqures pour les sièges. Les formes générales sont fidèlement reproduites jusqu’aux formes originales des pédales. On aurait pu souhaiter un peu plus de réalisme pour le harnais de sécurité mais la qualité de leur reproduction est néanmoins suffisante.

Je reste sur ma faim quand à l'absence de l'autocollant "75" placé sur le concept-car sur le côté droit de la casquette de compteurs.

J’aurais aussi souhaité un peu plus de soin dans le détail des iPhones servant de chronographes : les proportions ne sont pas tout à fait exactes et ils semblent un peu plus longs qu’en vrai. Leurs boutons ne me convainquent pas vraiment non plus. Enfin, je suis aussi déçu par la qualité assez moyenne du rétroviseur intérieur à la forme trop carrée et aux bords trop épais.

Le volant est plutôt bien réalisé même si les teintes de gris ne sont pas très convaincantes. Le logo BMW est bien centré, mais j’ai l’impression qu’il n’est pas parfaitement aligné.

Le décalco du compteur est quant à lui fidèle dans la forme mais moins dans l'aspect, s'il était plus brillant l'effet aurait sans doute été plus réaliste.

Autre point, les couleurs sont assez fidèles : on retrouve là aussi les motifs de CFRP sur la planche de bord et le gris convainc même s’il ne fait pas assez aluminium brossé. J'ajouterais à ceci que les tons bruns me semblent un peu trop oranges, mais cette impression est aussi renforcée par mon traitement des photos où j’ai un peu saturé la couleur !


On notera aussi que la coque du siège passager est peinte avec les motifs de CRFP alors que celle du siège conducteur ne l’est pas. Rassurez-vous, ce n’est pas un oubli mais fidèle au modèle original ! Cela renforce sans doute l’idée d’asymétrie du cockpit.

Les soubassements de la miniature sont peut détaillés, toutefois on a pu se rendre compte que le modèle ici dispose de deux suspensions fonctionnelles et individuelles sur l’essieu arrière, peut-être un clin d’œil à l’originale 328 !

Conclusion

Cette reproduction en miniature du BMW 328 Hommage Concept fait envie sur bien des points ! Aguicheur, dynamique et bien fini, ce modèle réduit fait une belle impression dès les premiers coups d’œil grâce à sa qualité de finition extérieure sans reproches. On apprécie grandement sa peinture dévoilant subtilement des reflets de finition CRFP mais laissant par la même occasion se refléter à la lumière les galbes et arêtes de la carrosserie. Les accastillages sont précis et réalisés avec grand soin. Les matériaux employés sont satisfaisants à l’œil et les détails des moulages laissent transparaitre un certain effort de finition.


La finition de l’habitacle est également plaisante et c’est une vraie aubaine d’admirer autant de détails ! La miniature plonge dans l’univers du concept. On est toutefois un peu déçu de la finition de petits éléments qui peuvent faire la différence avec une miniature de très haute qualité, cela reste toutefois minime et ne compromet en rien – ou très peu – la qualité perçue.


Pour conclure, je trouve cette miniature vraiment qualitative. Le moulage, la peinture et certains détails m’ont franchement convaincu. Il faut dire qu’avec un prix avoisinant les 100 euros, on est en droit d’exiger une telle finition ! La simplicité du modèle original permet aussi de faire une miniature mieux finie en évitant l’emploi de matériaux onéreux qui n’auraient pas de sens.


En bref, un modèle réduit à conseiller :

  • À tous les passionnés de la marque

  • Aux passionnés de Concept-cars à échelle 1/18, car même plus de 10 ans après sa sortie la ligne est toujours incroyablement moderne.

  • Aux collectionneurs aguerris qui ont un peu de budget et ne sont pas réticents pour mettre près d'une centaine d'euros dans un modèle collector pour s’autoriser de rêver de temps en temps devant un modèle réduit !

Le verdict Miniatures Pour Rêver*

Qualité : ☁ ☁ ☁ ☁

Niveau de détails : ☁ ☁ ☁ ☁

Dotation** : ☁ ☁ ☁ ☁

Prix/prestations : ☁ ☁ ☁ ☁


Note finale : 16/20

*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5

**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions

Sources

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