Véritable machine à donner le sourire, la Mazda MX-5 est une voiture faite pour rouler avec passion ! La preuve, elle est devenue le roadster le plus populaire et son art de vivre se perpétue. La version miniature proposée par OttOmobile saura-t-elle autant nous faire vibrer ?
Histoire du modèle
Nous sommes en 1978 quand le journaliste anglais Robert – dit "Bob" – Hall, est convié à la présentation de la Mazda RX-7. Parlant Japonais, il a pour habitude de converser avec Kenichi Yamamoto, l'ingénieur en chef de Mazda. Ce dernier lui demande quelle est serait la prochaine voiture à produire à l'avenir.
Bob Hall a grandi dans les années 50-60 et se sentait nostalgique de cette époque où il voyait circuler des roadsters anglais : les Austin Healey, Triumph, MG, Lotus, ...
Il explique alors qu'il regrette la disparition des petits cabriolets sportifs anglais légers permettant de rouler cheveux aux vents et prendre plaisir derrière le volant. Le tout vendu à un prix raisonnable serait une vraie réussite ! D'autant que ces autos sont délaissés par tous les constructeurs, Mazda serait le seul dans cette catégorie.
Quelques années plus tard, en 1981, Bob a décidé d'intégrer les rangs de Mazda USA dans le "product planning". Il rencontre à nouveau Yamamoto – qui est à présent à la tête de Mazda – en 1982. Les deux hommes se souviennent de leur conversation, convaincus que l'idée peut être creusée, Bob a feu vert pour mener des recherches plus approfondies sur la possibilité de développement d'une telle voiture. Il intègre le centre de Design de Mazda nouvellement créé en Californie du Sud. Avec le designer C. Mark Jordan, l'idée prend forme et est validée par la hiérarchie.
Commence alors un concours de design en interne : les studios de Mazda Tokyo et Californie doivent chacun proposer le concept le plus séduisant.
Le studio Californien propose une version à moteur avant et propulsion, tandis que le studio de Tokyo propose une version à moteur avant et traction ainsi qu'une version propulsion à moteur central.
La proposition d'une propulsion à moteur central est retenue de prime abord, mais écartée ensuite en raison des bruits, vibrations et chaleurs dans l'habitacle que cette architecture engendrerait. La variante propulsion à moteur avant sera finalement retenue en Août 1984.
Le concept du studio Californien est librement inspiré des lignes de la Lotus Elan (comme le démontre le concept Duo 101 ci-dessus) et propose un toit soft-top qui serait pliable manuellement. Le prototype roulant qui en est dérivé séduit les dirigeants de Mazda qui donnent le feu vert en Janvier 1986 pour poursuivre le développement au Japon jusqu'à la mise en production.
La MX-5 a poursuivi son développement selon la philosophie « Jinba Ittai » propre à Mazda. Un terme japonais qui désigne le fait de « faire corps avec sa monture » et donc de ne faire qu’un entre l’homme et la machine. L’auto n’est alors plus à dompter ou contrôler, elle est pensée comme une extension du corps et transpose exactement les intentions de son pilote sur la route. Cette devise était clarifiée en cahier des charges par Mazda comme suit :
faire une voiture aussi compacte et légère que possible sans compromettre la sécurité à bord ;
disposant d'un poste conduite confortable et pouvoir accueillir deux grandes personnes en optimisant l'espace ;
basée sur l'architecture moteur à l'avant + propulsion et garantissant une répartition du poids idéale de 50:50 ;
disposant d'une bonne tenue de route, stabilité et bon grip grâce à des essieux multi-bras ;
disposant d'un châssis sport intégrant l'arme de transmission et un différentiel aux roues arrières pour une voiture vive.
En 1989, Mazda dévoile ainsi son roadster : la Mazda MX-5. Elle se construit vite une réputation pour son plaisir de conduite, sa légèreté (970 kg) et son incroyable fiabilité. Sa ligne évoquant la Lotus Elan, avec ses formes rondes et ses feux pop-up, inspire rapidement la sympathie du grand public. Surnommée affectueusement « Miata » sur le marché américain, la MX-5 devient très vite un best-seller en sauvant d’une certaine manière le monde des petits roadsters d’une extinction assurée !
Un moteur à l’avant qui transmet sa puissance aux roues arrière pour un comportement joueur et une répartition des masses parfaites à 50-50. Voilà de quoi faire de la MX-5 un roadster, fiable, dynamique, simple, amusant et surtout léger !
Pas besoin d’équipements et d’options kitsch à peu de valeur ajoutée, on ne garde que le meilleur. La recette est simple : un châssis léger mais suffisamment rigide en torsion, deux places, une capote en toile manuelle (plus léger et fiable), le nécessaire en équipements sans compromettre le confort, une boîte manuelle et un moteur d’une puissance raisonnable et suffisante pour garantir des dépassements. Le tout à un prix canon : celui d’une compacte familiale d’un constructeur généraliste ! De quoi faire un sacré carton ; mieux que ça, la MX-5 s’impose comme la sportive 2 places la plus vendue de tous les temps. Preuve en est : il s'en est vendu plus d'1 million toutes générations confondues !
Depuis la première génération, la Mazda MX-5 a évolué et s'est renouvelée. Elle s'est équipée de nouvelles technologies au fil des générations, pénalisant parfois son poids. Au point où certains disent même qu'elle se serait aseptisée avec ses évolutions NB et NC. Heureusement Mazda compte bien continuer à proposer du plaisir de conduite !
Présentée en septembre 2014, la quatrième génération de MX-5 – dite ND – entre en production à Hiroshima dès Mai 2015 pour une arrivée dès Septembre 2015 sur le marché européen. Elle a la lourde tâche de succéder à la MX-5 NC très appréciée pour avoir su préserver le plaisir de conduite malgré son embourgeoisement (elle offrait enfin une bonne dotation en équipements) par rapport à la NB. Cette nouvelle MX-5 sert également de base pour la Fiat 124 Spider dévoilée dès Novembre 2015 dont dérivera la version Abarth qui se différencie en embarquant un turbo.
Le design de cette nouvelle MX-5 change radicalement et suit la philosophie artistique propre à Mazda dite « Kodo », entendez par là l’« âme du mouvement ». Le constructeur aime rappeler que de telles lignes sont le résultat de plusieurs années de recherche esthétique au sein des bureaux de design. Les maîtres artisans, dits « takumis », travaillent sur l’argile pour définir les galbes et garantir les meilleurs reflets de lumière sur la carrosserie. Une philosophie de design suggérant l’âme du mouvement… et qui semble porter ses fruits à en observer le riche palmarès des derniers modèles Mazda en matière de design.
Comme ses devancières, cette nouvelle « Miata » n’est disponible qu’avec un moteur atmosphérique à essence couplée à une transmission manuelle de 6 rapports. La version d’entrée de gamme dispose d’un nouveau moteur à essence de 1,5 L développant 131 chevaux (96 kW), tandis que sa version plus puissante se dote d’un moteur de deux litres développant 160 chevaux (118 kW). Les deux moteurs sont à injection directe sans turbocompresseur, c’est la technologie « SkyActiv » : elle permet d’obtenir un rendement puissance/consommation optimal grâce, entre autres, à un taux de compression de 14:1, des ballons de cuve, un bloc moteur en alliage d’aluminium, des injecteurs multi-trous et 30% de friction en moins. Mazda a déclaré avoir déposé plus de 130 brevets afin de développer une telle technologie.
Cette nouvelle « Miata » reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès des générations précédentes… en encore mieux puisqu’elle s’affiche avec 100 kg de moins que son ainée ! Un tour de force des ingénieurs Mazda qui ont opté pour une stratégie de chasse au gramme en employant le plus de matériaux légers et en optimisant la topologie de certaines pièces lourdes. Le tout en embarquant des technologies dans l’air du temps (sans tomber dans les options inutiles, toujours ce qui reste pertinent bien sûr).
En plus de ceci, elle possède un centre de gravité et une position de conduite plus bas, toutes générations confondues pour un retour à un poids avoisinant la tonne ! On obtient ainsi d’incroyables résultats sur la balance : carrosserie de 20 kg, moteur de 18 kg, transmission de 7 kg, sièges de 8 kg chacun, sans oublier l’emploi d’aluminium pour de nombreux composants. Dans sa motorisation 2.0 L 160 chevaux, la MX-5 pèse 1015 kg, soit 40 kg de plus que pour la version dotée du 1.5L de 131 chevaux.
La MX-5 ND a reçu un très léger restylage en 2018. Au programme un passage de 160 à 184 chevaux pour le moteur 2.0L, rendu possible grâce à une nouvelle culasse et une nouvelle admission d'air. D'autres modifications mineures sont lieu comme le passage des deux antibrouillards arrière au blanc ou une légère évolution de l'affichage du compteur numérique. Aucun changement dans le design de la voiture, toujours aussi dans l'ère du temps !
Le fabricant
OttOmobile, c'est une entreprise française assez jeune (créée en 2008) par deux passionnés issus du milieu de la conception automobile 3D et de Norev.
Cette société compte aujourd'hui une quinzaine de salariés en France et environ 200 en Chine où les modèles sont fabriqués.
L'entreprise a l'ambition de commercialiser des modèles assez spéciaux ou particuliers qu'on peut qualifier dignes d'intérêt. C'est un fabricant est spécialisé dans les modèles 1/18 (mais pas que, parfois on a droit à des séries limitées en 1/12) et travaille en petite équipe pour sortir des modèles d'une qualité affirmée par les collectionneurs et curieux. Il détaille sa philosophie comme suit :
Proposer des modèles exclusifs, limités et numérotés.
Présenter au moins deux nouveaux modèles par mois .
Vendre en priorité sur internet via le club OTTOMOBILE et la boutique en ligne.
Faire plaisir au plus grand nombre en proposant des prix défiants toutes concurrences !
Les modèles se veulent donc à un prix compétitif. En vendant directement sur leur site et à un maximum de 2 exemplaires par personne, ils limitent les marges que se font les revendeurs. De plus, le fabricant dispose d'une fidèle communauté de passionnés pouvant précommander sur le club OttOmobile, mais aussi suggérer des modèles à réaliser à l'avenir.
Un tel succès et la vente de modèle de qualité en éditions limitées ont toutefois leur lot d'inconvénients : des séries limitées à 3000 exemplaires trouvent parfois difficilement moyen de s'écouler et à l'inverse des séries limitées à 1000 exemplaires partent très vite, d'autant que le phénomène est accéléré par la spéculation sur la revente des modèles, plus onéreux en occasion que neufs ! En bref, il vaut mieux saisir l'occasion d'acquérir un de leurs modèles si celui-ci vous intéresse !
Mise en vente dès le vendredi 11 Mars 2022, il ne faudra que quelques jours avant qu'elle soit "sold out". Malgré une lutte acharnée contre la spéculation pas vraiment éthique - il faut bien l'avouer - on trouve des modèles immédiatement revendus par des tiers sur eBay au prix fort : plus de deux fois le tarif proposé.
La miniature
OttOmobile nous propose ainsi l'exclusivité d'une MX-5 produite en série limitée de 999 exemplaires dans son coloris Soul Red Crystal. Elle est commercialisée sous le nom "Mazda MX-5 Miata Euro Spec (2019)". Autant dire que nous sommes plutôt chanceux d'avoir un modèle européen car en général on trouve des miniatures d'autos japonaises en version japonaise (avec un volant à droite et les inscriptions dans leur langue), chers en plus car importés de tout là-bas !
Propriétaire d’une MX-5 à l’échelle 1, le modèle m’est plus que familier ! C’est pourquoi je serai particulièrement attentif à la reproduction réaliste de certains détails ainsi que la concordance de couleurs/matières. Je pourrai en effet comparer avec le modèle réel de la même finition.
En conséquence mon avis risque d’être sans doute plus intransigeant que dans le cas d’autres revues !
On peut ainsi se contenter d'une miniature semblable aux modèles d'ici et qui correspondra parfaitement avec notre MX-5 grandeur nature !
C'est une belle MX-5 qu'on peut prendre entre les mains. La couleur Soul Red Crystal est du plus bel effet et imite fidèlement la peinture originale (pas tout à fait le même rouge que notre autre MX-5 mais c'est normal car le rouge a légèrement changé selon le millésime) !
La miniature reproduite ici s’agit d’une version millésime 2019 en finition Sélection, soit la finition haut de gamme. Cela se caractérise esthétiquement par des coques de rétroviseur couleur carrosserie, Des radars de recul, des sièges cuir intégrant des haut-parleurs Bose et une monture de jantes à 8 branches de 17 pouces couleur anthracite.
De prime abord, cette MX-5 fait une très bonne impression et séduit immédiatement avec sa couleur Soul Red Crystal. La teinte est vive, métallisée et propose de très beaux reflets. Ça plaît beaucoup et attire l’œil.
A vue de nez la miniature semble très fidèle au modèle réel. On dispose des mêmes jantes, de coques de rétroviseur dans les tons carrosserie et des mêmes sièges siglés Bose, même si ces derniers n'arborent ici pas leurs surpiqures rouges.
Les proportions de la voiture sont très bien respectées, on pourrait croire à ce que le modèle ne soit pas réellement à l’échelle 1/18 tant il est petit. Mais rappelons que le modèle original et lui aussi petit ! La MX-5 ND fait moins de 4 mètres de long, ce qui donne par conséquent une longueur de 22 cm et une hauteur réduite de 6,5 cm. Des dimensions tout à fait cohérentes avec le format donc.
Le moulage en résine de la carrosserie est vraiment qualitatif. Les « panel gaps » (distance entre les panneaux de carrosserie) sont fidèles à la réalité et laissent croire que la miniature dispose d’ouvrants (ce qui n’est en réalité pas le cas).
Les reflets de lumière sur la peinture nous permettent d’évaluer la qualité du moulage et d’observer toutes ses aspérités. On peut donc constater la continuité en courbure de la carrosserie mais aussi observer quelques petits impacts de peinture ça et là, surtout en partie basse de la carrosserie, c’est bien dommage !
On reconnaît assez aisément les roues 17 pouces de couleur anthracite de la MX-5, ici fidèlement reproduites sans le moindre accroc de peinture. Elles sont représentées ici avec leurs écrous et le logo Mazda bien incorporé en leur centre. Au travers d'elles on peut distinguer les disques de frein – ici finis dans un aspect plus réaliste au moyen d'un autocollant brillant – et leurs étriers.
Les pneumatiques sont également plaisantes à regarder. Leur rendu est réaliste. Au final, l'ensemble est très convaincant !
Notre miniature de MX-5 est relativement lourde à prendre en main. C'est très souvent une question de qualité perçue car une miniature légère donne l'impression d'un jouet.
Il n'y a aucun ouvrant mais le cabriolet nous donne le privilège de bien pouvoir observer l'intérieur, de fait l'absence d'ouvrants n'est pas si pénalisante.
Aucune roue ne tourne sur la miniature, on en déduit qu'elle ne dispose pas d'essieu tournant et encore moins d'une crémaillère reliant le volant à la direction avant ! En bref, ces quelques impasses gênantes au premier abord se révèlent aussi comme un atout de qualité : en effet les charnières d'ouvrants sont souvent hideuses et dénaturent l'esprit de certains modèles. De plus, ces caractéristiques confortent dans l'idée qu'il ne s'agit pas d'un jouet.
Autre point, en juger de la présence de tous les accastillages extérieurs la miniature nous semble d'une dotation très complète. Ce constat est confirmé en jetant un coup d'œil rapide à l'habitacle où on distingue tous les petits boutons du tableau de bord et sur le volant.
Attelons-nous sans plus tarder (car l'article promet d'être long, c'est ça quand la passion prend le dessus) aux détails de l'extérieur de la miniature. Comme déjà mentionné, la courbure de la carrosserie est impeccable et, chose rare, les détails de type cache dans les ailes, cache-crochet de remorquage et autre radars de recul ont été moulés avec soin.
Si l'on s'intéresse aux poignées de porte, on constate le sens du détail au travers du bouton mains-libres et des serrures.
Les rétroviseurs sont bien moulés et solidement incorporés. En revanche il reste des points de colle assez disgracieux autour. Je suis aussi un peu déçu que le contour de leur glace ne soit pas noir comme sur le véritable modèle.
Les rappels de clignotants sur les flancs sont d'un bon réalisme à en juger des stries dans la pièce qui étonnent et sont plutôt qualitative pour une pièce aussi petite. En revanche la pièce n'a pas été très bien polie avant d'être incorporée côté conducteur : on voit encore un bout de la carotte d'injection... et une vilaine trace de colle.
Passons à présent à l'avant de notre miniature. Et il faut dire que comme la vraie, notre version réduite a une belle gueule ! On retrouve l'émotion dégagée par le véhicule grâce au niveau de détail de la calandre et des feux. Ces derniers sont toutefois un peu décevants car au lieu des projecteurs xénon ronds qui contribuent véritablement à donner un regard, nous avons ici un quadrilatère gris avec une bosse en son centre. Je trouve que ça dénature un peu le regard de la miniature. Il me semble aussi que l'effet aurait été plus réussi / moins choquant si le fond des phares était plus sombre.
On saluera néanmoins la justesse et finesse d'application du logo Mazda, bien centré et aligné.
Si on prête plus d'attention aux phares tout n'est pas à jeter ! J'en veux pour preuve la précision du moulage des éléments d'optique comme l'imitation des motifs en stries sur la glace, l'ampoule de clignotants et le fil de LEDs. Pour une miniature de ce prix le niveau de détail me surprend !
Les grilles de calandre paraissent très réalistes : elles sont en relief et laissent transparaître le klaxon derrière. Une reproduction aussi fidèle laisserait presque croire qu'on pourrait distinguer le radiateur derrière !
La MX-5 originale dispose de bas de caisse en plastique noir pour éviter que les gravillons n'abîment la carrosserie. Sur notre reproduction en miniature, je suis un peu déçu concernant la reproduction de ces accastillages. Même si la géométrie est bien réalisée et que ce n'est pas évident compte-tenu de la géométrie de la pièce, je ne suis pas satisfait par les accrocs de peinture qu'on peut notamment voir sur la partie avant.
A l'arrière, il y a aussi pléthore de choses à dire, tant il y a de détails. Commençons par le plus évident : les feux arrière, qui ici ne paraissent pas très réalistes malgré une reproduction assez fidèle. On n'est pas totalement convaincu par leur niveau de détail. Les feux originaux mêlent halogène avec cerclage LEDs, or ici les feux ne paraissent pas aussi "précis", on croirait avoir une qualité semblable à celle sur les modèles en 1/24.
Les petits et fins logos ont été soigneusement réalisés et apposés. Mais quel dommage qu'ils ne soient pas droits. Aucun n'est vraiment horizontal comme sur le modèle original, si ce n'est à l'avant. Heureusement que la plaque, elle, est bien droite... mais pas centrée !
Je ne suis pas non plus convaincu par les feux de recul et antibrouillard, pourvus de contours noirs assez disgracieux. C'est dommage, même s'ils ne sont pas très visibles.
La jupe arrière et les canules d'échappement sont bien réalisées. En revanche on relève de petits éclats de peinture sur les canules qui dénaturent le rendu.
Sur la malle arrière, on trouve le feu stop qui a ici été méticuleusement reproduit. La pièce est toute fine mais sa présence joue en la faveur de la qualité perçue. Attention toutefois à ne pas décoller cette bande fine lors du nettoyage de votre miniature. Elle peut se prendre dans votre chiffon, et derrière cela s'annonce compliqué de la replacer.
La miniature était livrée dans un emballage en papier léger et contenue dans du polystyrène. En-dessous on trouvait l'antenne de la miniature, emballée dans un sac plastique. Celle-ci doit être montée à la main sur la miniature. A vrai dire ce n'est pas très facile : la base de l'antenne est carrée et l'encoche sur la carrosserie est plutôt rectangulaire.
Résultat quand on a forcé pour mettre cette antenne, le vent la fait virevolter au risque de la perdre. Preuve en est, vous pouvez constater qu'elle a pris plusieurs inclinaisons lors de notre shooting en plein air !
Etant membre d'un forum de proprios de MX-5 où certains parlent de leur expérience avec cette miniature, j'ai pu recenser que beaucoup ont peur de perdre cette antenne et comptent mieux la fixer. En clair faut-il terminer cette miniature soi-même ?
Passons dès à présent du côté de l'habitacle de notre miniature. Alors que les modèle OttOmobile ont des intérieurs peu visibles, celui-ci revêt l'avantage de faire exception dans la règle ! Quand je dis qu'un cabriolet c'est pratique... 😉
Du côté de l'intérieur, le niveau de détail est clairement au rendez-vous. Chaque bouton, aussi petit qu'il soit, est représenté avec son monogramme (sauf le warning, qui pourtant est un bouton assez grand). On peut donc discerner toutes les inscriptions et autres pictogrammes sur le volant, la planche de bord, la console centrale...
Les couleurs sont aussi fidèles à celles du modèle original, même si l'effet aluminium brossé pourrait être plus convaincant.
La molette centrale de commande de l'écran tactile a été reproduite en moulage, mais pas la molette du son, plus petite et ici simplifiée par un décalco appliqué un peu de travers.
Dans les contreportes, on retrouve le rappel de la teinte de carrosserie qui intègre la poignée de porte. Sur le modèle original, la partie intégrant commande de vitre et est normalement en plastique imitant le carbone. C'est également le cas ici mais cet effet a été mal appliqué côté conducteur (photo à l'appui).
Le moulage intègre aussi bien les sièges à insert Bose sur les appuie-têtes que les boutons de ceinture. On remarquera aussi un moulage précis du saute-vent en plastique. La reproduction géométrique est relativement réaliste, même si je suis un peu suspicieux quant à la présence de seulement deux pédales alors que nous avons affaire à une boîte manuelle.
Autre point : la présence de ceintures tressées sur notre modèle témoigne d'un certain soin apporté à l'exhaustivité de la dotation du modèle. Cela pêche un peu plus sur la qualité, par exemple nos ceintures tiennent ici avec des points de colle qui auraient pu se faire plus discrets.
Les décalcos du compte-tour, compteur de vitesse et ordinateur de bord sont très détaillés. Celui de l'ordinateur de bord (cercle gauche) n'est en revanche pas très aligné, c'est dommage !
A vrai dire, c'est surtout au niveau de la qualité de finition que notre MX-5 déçoit. On peut noter de nombreuses bavures de peinture comme avec le gris au niveau du bas du volant, des aérateurs, du cerclage du levier de vitesses. Je n'irai pas jusqu'à cracher dans la soupe car la majorité des détails reste très bien exécutée à mon goût.
Un œil de lynx parviendra également à discerner que la grille de vitesses n'est pas très centrée sur le levier !
On retrouve également quelques défauts d'application de la colle, comme au niveau du siège passager et de la capote. Là où c'est le plus handicapant en revanche, c'est lorsque la colle fait une sorte de voile blanc s'apparentant à une buée. On le retrouve sur les petites vitres fixes des portes et au bas de la porte passager. C'est assez disgracieux je trouve, bien que minime.
Ne levez pas trop les yeux une fois à bord, car vous risqueriez d'être choqué par cet hideux rétro intérieur qui ne reproduit pas du tout la forme d'origine. C'est bien raté !
La capote a ici été simplifiée par un bloc en plastique noir. Même si c'est simpliste, je trouve le rendu convaincant.
On notera que les arceaux sont peints d'un noir laqué (le même que pour les montants de pare-brise) sans imperfections.
Egalement du noir laqué pour l'encadrement de pare-brise, comme sur le modèle d'origine. On relèvera cependant une petite imperfection de peinture où l'on distingue la sous-couche rouge. Le pare-brise a été quant à lui réalisé proprement et intègre même les fenêtres pour les modules caméra. En vue de face, on réalise par contre que les caméras ne sont pas là derrière !
Les soubassements de la miniature sont modélisés sommairement. On peut entre autres observer la géométrie de la ligne d'échappement, ici peinte en gris clair, ainsi que le différentiel de propulsion. En revanche je ne suis pas certain que la ligne d'échappement et l'arbre de transmission ne soient fusionnés sur le modèle à l'échelle 1 !
On remarque aussi un petit débordement de peinture noire à l'avant côté conducteur et un petit oubli sur la jupe arrière côté passager.
Le modèle est marqué d'un numéro d'exemplaire attestant qu'il fait partie de cette série limitée de 999 exemplaires.
Conclusion
Jusqu'alors collectionneur plutôt amateur, j'avais surtout investi dans des miniatures d'un prix convenable et d'une qualité modérée. Depuis plusieurs mois j'achète moins de miniatures, mais je mets un peu plus le prix dans des miniatures de qualité. Les avis généraux sur OttOmobile étant plutôt positifs, j'ai finalement sauté le pas en achetant ce premier modèle de chez eux sur un coup de cœur (quand on roule celle en échelle 1, on est parfois prêt à mettre un bon prix pour l'avoir sur son bureau en format réduit).
Voici mon bilan au terme de cette analyse : c'est plutôt mitigé.
Commençons donc par les points positifs de notre miniature. Elle est fidèlement reproduite dans une teinte très valorisante et dont les reflets sont très agréables. La qualité du moulage et la de la peinture sont très clairement valorisants. Il en est de même pour le soin apporté aux roues qui ne présentent aucune égratignure.
On est agréablement surpris du grand nombre de détails présent sur la miniature, aussi bien à l'extérieur (logos, inserts, radars, boutons de poignée) qu'à l'intérieur (présence de tous les boutons, ceintures, détails très petits).
La miniature ne dispose pas d'ouvrants mais pèse un certain poids qui sont ici gages de qualité et affirment sa vocation de modèle de collection.
De l'autre côté, cette miniature perd en prestance de par une finition parfois décevante, notamment dans l'habitacle, des pièces qui pourraient être parfois plus soignées (feux, rétroviseurs, antenne) et des logos/décalcos parfois appliqués de travers.
Il en ressort l'impression générale d'une miniature qui présente relativement bien extérieurement et satisfait par sa dotation très exhaustive, un niveau de détail assez élevé en outre; mais dont la qualité perçue se dégrade vite une fois que l'on prête attention à certains détails de finition. Pour un fabricant de qualité moyenne cela ne m'aurait pas dérangé, mais ici j'ai un peu de mal à assimiler ces finition à de la fabrication dite de haute qualité.
Là où je nuance mon propos en revanche, c'est qu'à un tarif compétitif de 70 euros, on peut pardonner ces quelques imperfections qui ne compromettent généralement pas le plaisir de se voir acquérir une telle miniature. Pour un prix supérieur en revanche, l’addition commence à être salée. Autant dire que payer le prix fort pour une miniature de ce type à cause de la spéculation d’un revendeur c’est assez déraisonnable : privilégiez l’occasion de commander directement à OttOmobile !
Enfin, sachez que j’ai repéré plusieurs autres avis mitigés au sujet des modèles OttOmobile, notamment sur des forums de passionnés de miniature. La présence de défauts est assez courante selon les séries, mais heureusement OttOmobile dispose d’un SAV réputé réactif.
Je préfère promouvoir de tels fabricants pour leur taille familiale et les soutenir dans ce beau projet de reproduction de miniatures plutôt que de les descendre avec une plume parfois critique. J'ai ainsi préféré signaler ces quelques défauts de finition peut-être spécifiques à mon exemplaire au SAV. Je mettrai sûrement l’article à jour selon leur réponse !
En bref, une miniature qui offre un rapport qualité/prix correct mais qui brille par sa richesse en terme de détails (ce qui fait entre autres la réputation d’OttOmobile) et saura sans aucun doute plaire aux amateurs de belles sportives, de modèles uniques en leur genre (pour moi la MX-5 a un design qui ne ressemble à aucune autre) et évidemment pour les passionnés/possesseurs de MX-5 qui ont en l’occurrence une rare occasion de s’offrir leur Miata en miniature et avec une configuration du modèle européen qui plus est !
Le verdict Miniatures Pour Rêver*
Qualité : ☁ ☁ ☁ ☁
Niveau de détails : ☁ ☁ ☁ ☁ ☁
Dotation** : ☁
Prix/prestations : ☁ ☁ ☁ ☁ ☁
Note finale : 15/20
*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5
**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions
Pour les curieux, l'essai de la MX-5 à l'échelle 1 est également lisible par ici !