Annonçant le renouveau de la routière sportive à la française, la Peugeot 508 PSE est une voiture attendue et enviée ! Elle a été annoncée par une version concept qu'OttOmobile s'est proposé de réaliser au 1/18ème. Faut-il craquer ? Verdict !
La Peugeot 508 Sport Engineered Concept est, comme son nom l'indique, un concept-car ! Elle préfigure la commercialisation d'un modèle de série sportif dérivé de la Peugeot 508 de seconde génération, commercialisée depuis 2018. Faisons un petit récapitulatif de l'histoire de la 508 pour expliquer la genèse de ce modèle !
Histoire du modèle
Depuis toujours, Peugeot a produit des berlines familiales à succès. On pense entre autres à la 404, la 405, la 406, mais aussi à la fameuse 504 qui jouit d'ailleurs actuellement d'une bonne côte d'amour pour sa ligne et sa fiabilité. Depuis la 405, les berlines familiales du constructeur se vendaient exclusivement avec un 4 dans le chiffre des centaines. Les grandes routières, plus luxueuses, se vendaient avec le 6 en chiffre des centaines (604, 605, 607).
À l'aube des années 2010, il devenait pressant de renouveler les deux berlines routières de Peugeot qu'étaient les 407 et 607. Seulement, les ventes d'auto semblaient décliner dans ces segments respectifs. Le contexte économique ne jouant pas non plus en la faveur de renouveler deux modèles (on vient à peine de subir la crise des subprimes), le choix est fait de proposer une berline aux prestations à mi-chemin entre le 4 et le 6 pour les centaines. C'est dans cette optique que naît la 508 première du nom. Elle reprend la plateforme et les éléments techniques de la Citroën C5 de seconde génération (2008-2019), ce qui en fait deux voitures très proches.
Images de la Peugeot 508 de première génération, en berline et en break restylé (crédit : Wikimedia Commons).
La 508 de première génération (2010-2018) a connu un bon succès en termes de ventes sans pour autant faire un carton. Elle fut produite en France, à Rennes, pour le marché européen ainsi qu'à Wuhan, en Chine, pour le marché asiatique. Conçue d'ailleurs en priorité pour se vendre sur le marché chinois, le succès n'a pas été démenti.
Quand arrive l'heure de renouveler la 508, les berlines familiales ont encore perdu la côte face à la mode des SUVs au succès exponentiel. Néanmoins, une nouvelle version est reconduite avec l'optique de monter en gamme pour concurrencer des routières allemandes telles que l'Audi A5 Sportback ou la Volkswagen Arteon. Ainsi, cette seconde mouture de 508 est présentée avec une ligne de coupé 5 portes à hayon, aux fenêtres sans encadrements et à l'intérieur faisant la part belle à des matériaux qualitatifs ainsi qu'aux dernières technologies. Elle est élue « Plus belle voiture de l'année 2018 » par le public à l'occasion du Festival Automobile International.
À l'intérieur de ce nouveau porte-drapeau français de la routière familiale, la qualité perçue a fait un bon en avant par rapport au modèle précédent avec l'emploi de matériaux tels que le bois, l'aluminium brossé et le plastique moussé la planche de bord. L'instrumentation numérique se base sur la seconde génération de l'iCockpit en proposant un écran central de 8 ou 10 pouces suivant la finition et un tableau de bord entièrement numérique à effet 3D en haute finition.
Produit à Mulhouse, ce second opus de Peugeot 508 inaugure la nouvelle plateforme EMP2 du groupe PSA. Elle est proposé à son lancement au travers de cinq motorisations : deux essences de 180 et 225 chevaux dérivés du 1.6 THP ainsi que trois diesels BlueHDi de 130 (1.5), 160 et 180 (2.0) chevaux. L'imposation des normes EURO6 mettra à mal ces moteurs qui disparaîtront tous en juin 2021 à l'exception du 1.5 BlueHDI. Le 1.6 essence sera quant à lui reconduit en version hybride rechargeable de 225 chevaux. Malgré sa puissance, on ne peut pas vraiment qualifier cette motorisation de sportive compte-tenu du poids de l'auto (1820 kg). Au vu de la ligne sportive de l'auto, on réfléchit et fantasme un peu sur une version un peu plus gonflée pour aller chatouiller de l'allemande sur l'Autobahn...
Peugeot a un long et prodigieux passé sportif, ayant notamment connu son apogée dans les années 80 avec le blason GTI (utilisé d'abord sur les 205 et 309) ainsi qu'un bon palmarès en Groupe B. Cependant, les temps changent... 30 ans après, le blason GTI a perdu de sa superbe, les voitures du constructeur n'adhèrent plus à cet esprit qui perd en cohérence avec la volonté de monter en gamme. Dans ce contexte, Peugeot crée le blason PSE pour Peugeot Sport Engineered. Cette nouvelle entité sportive propose l'utilisation de la technologie hybride-rechargeable pour permettre la production de modèles de série à haute performance tout en limitant le rejet de CO2 au kilomètre et éviter ainsi un quelconque malus écologique.
Ainsi, à l'occasion du Salon de Genève de 2019, Peugeot présente le premier modèle de sa division PSE sous forme de concept-car - celui dont on parle dans cet article - préfigurant le modèle de série.
À sa présentation, ce concept-car (qui est plutôt un prototype de développement dans les faits) est annoncé pour plus de 400 chevaux et une consommation de seulement 49 grammes de CO2 au kilomètre ! De tels chiffres rendus possible par l'utilisation de deux moteurs électriques d'environ 110 chevaux chacun - un sur chaque essieu - permettant par ailleurs une transmission quatre roues motrices. Une batterie de 11,3 kWh permet de contenir les émissions de CO2 et garantir une autonomie en tout électrique de l'ordre de 50 kilomètres. L'accélération est annoncée prometteuse avec un 0 à 100 km/h expulsé en 4,3 secondes. De quoi partir chasser en terres bavaroises.
Extérieurement, la PSE se distingue par des appendices aérodynamiques peints couleur vert kryptonite ainsi que des lames faisant office de diffuseurs. On en trouve à l'avant, à l'arrière ainsi que sur les côtés au moyens de petites ailettes derrière le vitrage latéral sur le montant C. La couleur gris selenium lui est également spécifique.
Une version de série de la 508 PSE verra effectivement le jour en 2020. Forte de 360 chevaux et 520 Nm de couple, elle associe son 1.6 THP de 200 chevaux à un moteur électrique de 110 chevaux sur l'essieu avant et un second de 114 chevaux sur l'essieu arrière. Le tout est couplé à une boîte automatique 8 rapports, permettant de propulser l'auto de 0 à 100 en 5,2 secondes et une vitesse maximale de 250 km/h. Elle est ainsi présentée comme la Peugeot de série la plus puissante jamais produite. La commercialisation est proposée dès 2021 en versions berline et break avec des coloris sombres uniquement, dont le gris selenium. Toutefois, le prix d'entrée de l'ordre des 80.000 euros en rebutera plus d'un et le succès ne sera pas au rendez-vous, si bien que Peugeot cesse la production en février après avoir écoulé à peine 2000 unités... enfin presque.
Visuels de la version restylée de la 508 PSE, dévoilée en Février 2023 et toujours déclinée en berline et break (crédit : Peugeot).
À la présentation de la version restylée de la Peugeot 508, fin février 2023, la version PSE est annoncée maintenue à la grande surprise du public. Ainsi, Peugeot donne une seconde chance à sa PSE dans une version restylée, avec les mêmes performances mais des boucliers revus, le nouveau logo de la marque et de nouvelles technologies embarquées. Va-t-elle mieux marcher ? L'avenir nous le dira !
Le fabricant
OttOmobile, c'est une entreprise française encore jeune (à peine 15 ans), fondée par deux passionnés issus du milieu de la conception automobile 3D et de Norev.
Cette société fait partie du groupe MiniExpress qui compte également les marques Solido et GTSpirit. Elle compte aujourd'hui une quinzaine de salariés en France et environ 200 en Chine pour la fabrication des modèles. En France, les locaux sont partagés avec un autre fabricant : le français Solido !
L'entreprise a pour ambition de commercialiser des modèles populaires et dignes d'intérêt. C'est un fabricant spécialisé dans les modèles 1/18 mais qui propose parfois de belles répliques au 1/12 ! Les modèles produits sont tous en résine, cela permet une conception du moule moins onéreuse par rapport à des modèles en DieCast (alliages de métal) mais prive les miniatures d'ouvrants.
OttOmobile a réussi à se faire un beau nom dans l'univers des miniatures grâce à un bon rapport qualité/prix : pour moins de 80 euros on peut s'offrir une miniature neuve traitée avec une bonne quantité de détail, un moulage précis et une peinture qualité constructeur appliquée en deux couches. Les miniatures sont produites en série limitée et la grande majorité d'entre elles est proposée à la vente en ligne sur le site du fabricant ! De quoi fidéliser les clients et privilégier la vente directe en limitant le phénomène de marge effectué par les revendeurs.
Le fabricant dispose d'une fidèle communauté de passionnés pouvant précommander via le club OttOmobile, mais aussi suggérer des modèles à réaliser à l'avenir. Les modèles de rallye par exemple, assez rares dans le paysage de la miniature, aboutissent souvent suite à des recommendations.
Le succès d'OttOmobile a toutefois généré quelques inconvénients : des séries limitées à 3 000 exemplaires trouvent parfois difficilement moyen de s'écouler et à l'inverse des séries limitées à 1 000 exemplaires partent très vite, d'autant que le phénomène est accéléré par la spéculation sur la revente des modèles, généralement plus onéreux en occasion que neufs. En bref, il vaut mieux saisir l'occasion d'acquérir un modèle qui vous intéresse tant qu'il est disponible à prix décent.
OttOmobile a créé la surprise en annonçant la Peugeot 508 Sport Engineered Concept à la fin du mois de Janvier 2023. Cette version concept, produite à 999 exemplaires, préfigure sans doute une production de la version de série pour les mois suivants. Ce fut en effet le cas avec une version noire dépourvue des ailettes et gros diffuseurs commercialisée en mai 2023.
Pour autant, cette version Concept, plus exclusive par son gris selenium, était moins évidente à dénicher en ligne : en effet, il s'agit d'un modèle revendeur. Entendez-par là qu'OttOmobile n'a pas proposé ce modèle en ligne comme à son habitude mais exclusivement auprès de boutiques physiques. De fait, ces exemplaires coûtaient un peu plus qu'un modèle habituel en raison des frais additionnels d'export et de marge fixés par les revendeurs tiers. Pour notre part, le modèle présenté ici s'est échangé aux alentours des 90 euros... une somme tout de même pour un modèle résine sans ouvrants ! Merci tout de même au revendeur ModellArts Shop pour son professionalisme.
La miniature
J'ai toujours apprécié déballer les miniatures OttO car c'est une vraie expérience sensorielle ! Quand j'ai reçu mon colis à la mi-mars, je n'ai donc pas résisté très longtemps avant de le déballer...
Les miniatures du fabricant sont toujours soigneusement emballée pour éviter au maximum le risque de casse ou rayure liés à un choc. La résine étant en effet relativement fragile, plusieurs cas ont déjà été reportés. Ici, rien à signaler ! On notera que dans l'emballage en polystyrène, un petit creux est prévu avec à l'intérieur des décalcomanies de rechange pour les logos au cas où ces derniers n'auraient pas tenu lors du transport. Un geste fort sympathique.
Une fois notre miniature déballée direction le lieu de shooting pour agrémenter cet article. Ici, le spot est bien trouvé ! La pluie venait de faire place aux rayons de soleil de fin de journée. Parfait pour des photos contrastées et jouer sur les reflets !
Prise en main, la miniature est bien présente. Un poids inconsciemment associé à une bonne qualité de fabrication mais pas nécessairement. Ici, c'est notamment l'emploi de résine pour le moulage de la carrosserie qui justifie ce poids. Au-delà de ça, OttO nous habitue encore une fois à un moulage qualitatif dans les proportions et la continuité en courbure de la carrosserie. La géométrie des différents éléments de carrosserie nous est fidèlement restituée et on apprécie de voir la présence des appendices aérodynamiques propres à cette version concept ! Forcément, cela s'est fait au prix de quelques compromis, comme notamment les lames latérales qui sont moulées (presque) pleines afin de palier à une fragilité. On imagine aussi que ce choix a été fait pour éviter les contre-dépouilles !
Les espacements entre chaque élément de carrosserie ont aussi été modélisés, bien qu'en réalité tout ait été réalisé d'une seule pièce. Cela permet de mieux tenir compte du réalisme de la carrosserie.
On apprécie également d'observer le toit à double bosselage en vue du dessus. On notera que comme sur la plupart des OttO, le vitrage est réalisé au moyen de feuilles de plastique transparentes et assez rigides (mais restant fines) collées sur la carrosserie et aux contours peints en noir au moyen d'un pochoir/gabarit. Ici la colle semble avoir tenu et être discrète. On notera le détail de l'emplacement des caméras de surveillance de la route en haut du pare-brise ainsi que la reproduction sommaire mais suffisamment convaincante des essuie-glaces.
On retrouve toutes les spécificités du concept 508 Sport Engineered : les étriers de frein verts kryptonite (conservés sur la version de série d'ailleurs), les petites ailettes sur le montant C, les écopes d'air vertes sur la face avant ou encore les lames des diffuseurs avant, latéraux et arrière à liseré vert. Bien entendu, on retrouve aussi tous les badges spécifiques au modèle comme notamment les trois barres vertes à côté de l'inscription 508 au centre du capot, et les inscrptions Peugeot Sport Engineered de chaque côté du montant C, derrière les ailettes.
En ce qui concerne la qualité d'application de la peinture, il y a peu de défauts ! La teinte est appliquée uniformément avec peu d'effet eau d'orange ou de surépaisseur. Le seul vrai reproche concernera les applications de vert kryptonite parfois approximatives, on y reviendra. En ce qui concerne la teinte en elle-même, je dois dire que j'étais un peu sceptique quant à l'exactitude de la teinte qui semble rendre presque noire sur certaines photos de Peugeot mais à la fois présenter des reflets bleus et un ton assez mat. En fin de compte, la teinte semble être la bonne, mais la texture un peu différente : trop métallisée selon moi. Est-ce peut-etre un effet du vernis ? Le vert kryptonite me semble également un peu trop tirer sur les jaunes par rapport au coloris d'origine, on peut s'en rendre compte sur les photos suivantes où la miniature est comparée au modèle réel.
On connait le soin apporté par OttOmobile dans les peintures, et même si cette dernière ne semble pas à 100% fidèle, aucun doute que l'application est soignée avec une teinte très proche et l'emploi de vernis utilisés dans l'automobile.
Comparons la face avant de notre miniature avec celle du modèle authentique. On remarque d'ores-et-déjà que les écopes d'air sont ici pleines et confèrent moins de profondeur à ce faciès. Impression également confirmée par les griles pleines au niveau de la calandre et du bouclier. Même si les motifs en relief de la calandre sont présents, on constate un certain niveau de simplification dans la miniaturisation de ces éléments. Le plastique noir mat employé pour la réalisation de ces éléments n'est guère plus valorisant, avec un ressenti général assez cheap. Bien dommage pour une telle miniature. D'ailleurs, on notera la présence assez impromptue d'un point de colle visible sur le côté de cette calandre noire.
En ce qui concerne les feux, la qualité de fabrication n'est pas mauvaise. Toutefois, c'est la qualité des matériaux qui pénalise lourdement l'aspect général de cette face avant et même de toute la miniature. On ne retrouve pas vraiment le regard caractéritique de la 508 au travers de ces doubles optiques matérialisées par des plastiques bon marché à effet chrome peu réaliste. Ne serait-ce que peindre les projecteurs en plus foncé aurait sans doute amélioré leur aspect général. On notera malgré tout l'effort dans le détail de motifs striés dans le creux du phare ainsi que le détail convaincant des "crocs" : les feux de jour à LEDs.
Le moulage de la face avant est pour autant très bon dans sa forme. On remarquera même les petits creux dans le bouclier pour les radars de stationnement ainsi que le détail du cache-attelage, même si ce dernier est selon moi trop visible par rapport à la véritable voiture. Beau détail du capot également, avec son double creux mis en valeur par les reflets dans la peinture. Le logo 508 orné des trois barres vertes de PSE est également bien appliqué et centré. En revanche le logo du lion au centre de la calandre ne convainc pas trop, ce sans doute en raison d'un contraste trop important avec le plastique noir peu flatteur utilisé pour la grille de calandre.
Les lames du diffuseur avant présentent quant à elles leurs décalcomanies à motif strié fidèlement rapportées sur leur partie 'tranchante'.
Comparons à présent l'arrière de notre 508 PSE avec celui du modèle authentique. Là aussi, les proportion semblent avoir été respectées ! Pourtant certaines photos trompent l'oeil et laissent penser que la miniature est trop étroite. Une impression probablement donnée par le logo Peugeot qui n'est pas tout à fait centré si l'on se réfère à l'emplacement centré de la caméra de recul, moulée assez grossièrement au-dessus de la plaque d'immatriculation. On apprécie que l'arrière ait été aussi bien retranscrit dans ses formes malgré sa géométrie complexe. La plus grosse déception de cet arrière c'est sans doute le détail des feux, dont le contraste avec le bandeu central noir fonctionne à l'ombre mais absolument pas en pleine lumière comme le montre la photo ci-dessous. Ils ont éé réalisés avec un plastique transparent fumé dont le résultat fait hélas trop cheap pour être convaincant. Sur leur côté, on remarquera qu'ils présentent une petite bosse moulée (pour l'aérodynamisme ?) et qui n'est pas vraiment mise en valeur par ce plastique transparent.
Les feux du bas ne rectifient pas mieux le tir en termes de qualité perçue, alors qu'ils ne me paraissent en soit pas si mal réalisés du point de vue de la texture. C'est sans doute les petites traces d'injection du plastique en bas de ces derniers qui fausse la note.
Notons enfin un détail convaincant du diffuseur arrière ainsi que de ses lames latérales peintes en leur extrémité du liseré vert et ornées de décalcomanies comme sur les lames à l'avant. Les sorties d'échappement se fondent un peu dans le bouclier mais sont bien présentes et suffisamment creuses pour conférer du réalisme à la miniature.
Autres éléments faisant partie intégrante de l'arrière : les radars de recul qui ne sont ici pas moulés dans le bouclier comme à l'avant mais peints, discernables par des petits cercles noirs. Un choix surprenant quand on voit qu'à côté, le cache-crochet d'attache ainsi que les deux radars centraux sur le diffuseur sont moulés. Ainsi on peut observer la différence en termes de réalisme dans la représentation de ces éléments. On préfèrera sans doute ces cercles moulés, d'autant qu'ils sont effectivement creux sur le modèle réel.
Les inscriptions "Peugeot" et "508///" sur la malle sont également détaillées, bien que la première ait été collée légèrement de travers... c'est dommage.
Notons que la caméra de recul moulée au-dessus de la plaque a été détaillée avec peu d'ambition : on la devine uniquement par une bosse dans le moulage.
Pas grand chose à dire sur la plaque du modèle si ce n'est qu'elle semble bien réalisée.
Enfin, on notera sur cette photo que le silencieux d'échappement est légèrement visible et qu'on discerne sa texture avec des petites ailettes de refroidissement. Toutefois, et l'image le suggère, il ne semble pas être exactement droit par rapport à l'horizontale de la voiture.
La vitre arrière est quant à elle très sombre dans son traitement, confectionnée avec un film plastique fumé également. Bein que ses contours noirs soient détaillés, ici le circuit de désembuage n'a pas été représenté, comme c'est le cas sur d'autres modèles OttO.
À mon sens, c'est de profil que cette miniature est vraiment belle à contempler. Cet opus de 508 est une vraie réussite du point de vue stylistique, et on ne se lasse pas de cette ligne de coupé 4 portes habilement proportionné. La peinture, dont les relfets métallisés renforce les contrastes, permet également de faire ressortir les arêtes vives. Les grandes jantes de 20 pouces accentuent le caractère de ce profil et confèrent une touche nette de sportivité. Enfin les touches de vert kryptonite sur les étriers et différents accastillages sont particulièrement contrastantes. Ici, la réalisation du profil a été particulièrement bien maîtrisée. Notons que chaque profil est exactement symétrique à l'autre puisqu'une trappe est présente de chaque côté sur le modèle réel (à gauche pour le charger, à droite pour faire le plein).
Comme pour les lames à l'avant ou à l'arrière, les lames en fin de bas de caisse ont un profil moins creux que sur le modèle authentique afin d'éviter que ces dernières ne se cassent par trop grande fragilité.
Notons enfin qu'il semble que ce soit bien la carrosserie du concept original qui a été scannée par OttO puisque le pilier C présente une nervure dans le prolongement de l'aileron latéral, sur lequel est présente l'inscription Peugeot Sport Engineered ///.
Autre remarque intéressante : on constate que les films de plastique translucide utilisés pour réaliser les vitres teintées ont également été utilisés pour la confection de la vitre arrière ainsi que pour les feux arrière.
Les roues de cette miniature sont des éléments qui contribuent fortement à son impression esthétique. Ici, ce sont les jantes 20 pouces du concept, d'ailleurs retranscrites sur la version de série, qui ont été choisies. Elles ont été réalisées avec un certain soin dans leur détail ainsi que dans la diversité des textures (noir laqué, alu chromé et décalcomanies) faites main. Le logo en leur centre semble toutefois appliqué un peu plus grossièrement : il ne paraît pas bien intégré, ce ressenti est aussi renforcé par le fait que certains ne sont pas centrés. Ces jantes laissent aperçevoir des disques de frein au réalisme renforcé par l'ajout d'une feuille grise brillante sur leur face. On peut également nettement distinguer les étriers verts siglés Peugeot Sport Engineered /// en très, très petit (j'arrive à peine à lire !). Malgré tout, je trouve que l'execution est un peu gâchée par l'emploi de pneumatiques taille basse qui font très cheap dans leur rendu. Le caoutchouc brillant et peu détaillé de la gomme ne rendent pas justice à la belle facture des disques et étriers.
En ce qui concerne les détails des rétroviseurs extérieurs, il faut admettre qu'OttO a réussi à ne pas trop déformer le support de rétro au détriment d'une plus grande fragilité. Chapeau, car rares sont les fabricants de miniatures à prendre ce risque. En revanche, la finition noir carbone n'est ici pas reproduite et le rappel de clignotant, peint main, n'a pas été peint uniformément du côté passager. Concernant la glace du miroir, elle est ici simplifiée par une pièce plastique réfléchissante collée. C'est assez sommaire mais convenable, puisque peu d'importance y est accordée en général.
En comparant les jantes avec celles du modèle réel, on appréciera de voir que les motifs ont été reproduits avec une bonne fidélité dans l'ensemble bien que quelques simplifications dans les formes aient été opérées. La peinture noire laquée semble être exactement la même puisque les mêmes reflets clairs sont aperçus sur les faces à la lumière. On apprécie également de voir les étriers siglés bien que la décalcomanie soit très petite et probablement difficile à appliquer ! Les détails du centre de moyeu en aluminium étant compliqués à modéliser et peu intéressants à voir, on comprend le choix de ne pas les avoir retranscrits.
C'est en ce qui concerne la reproduction des ailerons latéraux que le bât blesse. Bien sûr, on est content que ces petits détails aient été retranscrits surtout compte-tenu de la finesse des éléments originaux, ici forcément modélisés un peu plus épais pour éviter toute casse. Néanmoins, on ne comprend pas vraiment pourquoi ces ailerons ont été peints en gris alors qu'ils devraient être noirs comme les encadrements de vitre. Ici, ces ailerons sont des petites pièces qui ont été rapportés (au moyen de colle) sur les montants, et sans doutes initialement réalisées en plastique gris et non noir. Dommage qu'elles n'aient pas été entièrement peintes, surtout que leur extrémité l'est en vert. D'ailleurs, le liseré vert est discontinu côté conducteur, ce qui est bien dommage !
Regardons à présent au travers des fenêtres qui sont ici reproduites au moyen de plastiques fins translucides (comme pour toutes les OttO en général) et fumés pour les vitres arrières. À l'oeil nu, on reconnaît facilement la planche de bord de la 508 ainsi que son iCockpit. Tous les principaux composants de cet habitacle semblent présents et fidèlement modélisés. Les couleurs grises semblent toutefois peu mettre en valeur l'ensemble avec un rendu terne et un aspect très (trop) lisse. à l'inverse, la peinture sur la console centrale, censée imiter l'effet piano black est particulièrement peu valorisante, puisque paraissante rugueuse à l'oeil nu. C'est sans doute les plus gros reproches qu'on peut faire à la modélisation de l'intérieur.
Autre reproche : la modélisation très grossière du rétroviseur intérieur, dont le rendu fait excessivement cheap et contraste avec le niveau de détail apporté sur les parties facilement visibles.
Concernant la modélisation de la planche de bord, on regrettera la simplification des buses d'aération par des décaclomanies à effet d'optique. Cela ne compromet néanmoins pas la qualité d'ensemble des décalcomanies qui reste correcte. On appréciera le niveau de détails au niveau des compteurs, de la commande de vitesses ou encore des touches de commande sous l'écran tactile, où les symboles sont détaillés (mais il faut avoir de bons yeux).
On appréciera aussi l'effort de détail au niveau du volant, avec un logo en pièce rapportée à léger relief, un certain soin des contours façon chrome et des parties de la jante en méplat reproduites en imitant l'effet piano black (un peu plus réussi que pour la console centrale).
Sur la planche de bord, on peut aussi voir que des petites décalcomanies ont été appliquées côté passager pour imiter les surpiqûres, ainsi que le l'inscription Peugeot Sport Engineered.
Notons enfin que les contreportes sont texturées d'un motif alternant noir et vert kryptonite, et également agrémentées de décalcomanies reproduisant les commandes de vitre. Les poignées intérieures de porte semblent quant à elles moulées et peintes.
Si l'on s'amuse à comparer l'intérieur de notre miniature avec le vrai modèle, on constate avec regret que la reproduction n'est pas très convaincante. En dépit de moulages relativement réalistes et d'un niveau de détails dans une bonne moyenne (si l'on fait abstraction du rétroviseur), c'est surtout l'emploi de plastiques gris ternes dans l'ensemble qui impacte la qualité perçue. Il aurait sans aucun doute fallu approter plus de noir à cet intérieur, quitte à ce qu'il soit moins bien observable. L'ajout de peinture noire aurait non seulement permis de conférer à cet habitacle un côté beaucoup moins cheap, mais aussi permis de mieux contraster avec les touches de vert kryptonite et les inserts chromés. Les sièges auraient également bénéficié d'un gain en qualité perçue de cette manière.
On regrettera aussi de constater la pauvreté en détails des montants ainsi que du ciel de toit. Ici, pas de ceinture, ni de poignées, ni de plafonniers n'ont été détaillés. C'est hélas très simplifié si on se penche sur ces détails.
À l'arrière en revanche, les boucles de ceinture et les prises sont présentes, bien que modélisées un peu grossièrement. Les sièges paraissent très rectilignes dans la forme de leur assise, et il n'est pas improbable que des simplifications de forme aient été faites. Toutefois, la présence plus importante de noir les rend moins cheap. En bref, le constat est similaire au niveau de la qualité perçue.
On peut aussi noter le détail des enceintes sonores Focal dans chaque contreporte. Ce n'est pas aussi précis et valorisant que dans la reproduction du conept Peugeot E-Legend mais ça vaut le mérite d'exister dira-t-on !
Autre remarque intéressante : les contours noirs de vitres et pare-brise ont été reprodcuits ici. Le motif imite d'ailleurs l'intégration d'une caméra au niveau du pare-brise. Pour ce qui est des vitres à l'arrière, les liserés noirs ne sont pas exactement en bordure de vitre. C'est bien dommage.
Notons que sur le pare-brise, les essuie-glaces ont été reproduits, certes d'une manière assez simple mais ils sont au moins présents.
On notera que les pédales ont également été reproduites côté conducteur. Néanmoins, difficile de les discerner à l'oeil nu pour avoir un avis quant à leur qualité de reproduction.
À regarder le cockpit, on peut constater avec un peu de déception que les commodos ont été moulés très sommairement et ne sont pas décorés. Le constat est également amère si l'on regarde l'absence de peinture et d'éléments de l'habitacle au niveau des piliers A et B. C'est hélas très moyen.
Sur l'accoudoir central, on discerenera enfin une trace de colle pas très flatteuse.
Regardons les soubassements de notre miniature. Le numéro de série y est inscrit légèrement de biais, ainsi que la désignation du modèle. Les roues de l'essieu arrière sont tournantes tandis que les roues avant ne le sont que très légèrement (c'est ainsi sur la plupart des OttO, avec une résistance mécanique lorsqu'on essaye de les tourner, mieux vaut ne pas trop forcer donc). On remarque que les soubassements ne sont que peu détaillés comme c'est souvent le cas sur ces miniatures en résine. Seule la ligne d'échappement est peinte en gris argenté. Pour ce qui est de l'intérieur des roues, on distingue légèrement le dos des disques de frein. Pas de reproduction des suspensions ou des essieux.
Conclusion: esprit PSE, es-tu là ?
Annoncée depuis un petit bout de temps, la Peugeot 508 PSE Concept-car était un modèle attendu. On suppose que les nombreux mois d'attente entre l'annonce de la miniature et sa commercialisation s'expliquent par la gestion de contrainte techniques pour la fabrication et le souci d'une reproduction qualitative. Si des efforts ont effectivement été faits au niveau de la carrosserie pour reproduire les subtilités du concept-car sans le rendre fragile, on constate que la qualité a été sacrifiée dans la réalisation de certains éléments comme la calandre ou l'intérieur. Le moulage et le niveau de détails de cette miniature auraient sans doute pu être mieux valorisés au moyens de touches de peinture et de décalcomanies. C'est hélas une miniature peu cohérente dans sa réalisation qui nous est proposée. On imagine qu'avec une réalisation en faible quantité, OttO n'a pas voulu trop se mouiller dans les investissements, en plein doute du succès du modèle. Néanmoins, le fabricant m'avait habitué à faire mieux pour des modèles en petite série (par exemple avec leur Fiat Multipla). Tout n'est cependant pas foncé dans ce tableau, il faut reconnaître à cette 508 Peugeot Sport Engineered une certaine exclusivité par sa production limitée ainsi qu'une présence certaine dans une collection de miniature. Comme OttO nous y habitue souvent, la peinture de la carosserie est bien appliquée et flatteuse sous les effets de lumières.
Alors que faut-il penser de ce modèle ? Difficile de juger pour le moment, mais même si la miniature ne paraît pas aussi qualitative que la plupart des productions récentes d'OttO, il s'agit sans doute de l'unique opportunité de s'offrir la réplique du concept-car à cette échelle. Et au vu de la production limitée, il n'y en a assurément pas pour tout le monde. De ce fait, je ne peux que recommander cette miniature aux passionnés de la marque, des concepts Peugeot ou même tout simplement les fans de la 508. Même conscient d'une qualité moyenne, l'engouement pour une miniature est parfois tel qu'on peut en faire abstraction !
Le verdict Miniatures Pour Rêver*
Qualité : ☁ ☁ ☁
Niveau de détails : ☁ ☁ ☁
Dotation** : ☁
Prix/prestations : ☁ ☁ ☁
Note finale : 10/20
*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5
**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions
