Chers lecteurs, je suis immensément fier de vous présenter ma voiture. Une Volkswagen Coccinelle 1302 de 1972, avec une couleur charleston et des roues élégantes qui lui vont à merveille ! Il me semble en être tombé amoureux dès les premières secondes.
Comme toutes les voitures, elle possède elle aussi sa petite histoire, puisqu'à 45 ans, il doit y avoir des choses à raconter !
Mise en circulation en Janvier 1972, cette coccinelle provient d'Italie ou elle aura coulé de douces années avant d'être rénovée il y a probablement une dizaine d'années r la date). Puis elle aurait traîné un certain temps dans une grange italienne avant que le propriétaire précédent ne la déniche et craque pour cette élégante voiture. Il la fit importer en France, et comme elle n'avait pas roulé depuis un certain temps, il fit changer tout le système de freinage. Quelques mois plus tard il décida de s'en séparer, lorsque je suis tombé sur l'annonce ce fut le coup de foudre immédiat et me voici à présent dans ce magnifique véhicule. Je suis allé la chercher le jour même de mes 18 ans (on ne peut espérer meilleur cadeau) chez ce gentil monsieur qui m'a d'ailleurs offert un beau livre sur ce modèle mythique (je le remercie encore pour ce précieux ouvrage).
Son moteur de 1300 centimètres cubes d'origine tourne comme une horloge et son ronronnement communicatif nous fait écouter sa petite histoire et les routes qu'elle a emprunté...
Après plusieurs mois de recherches intenses, j'ai finalement sauté le pas pour casser ma tirelire et (avec également une participation à l'achat de ma famille) ai pu m'offrir cette superbe voiture en cadeau pour mon anniversaire.
J'ai toujours rêvé de rouler dans une voiture chic et élégante qui émerveille. Ma passion grandissante pour les véhicules anciens et le design automobile m'ont conduit à tomber rapidement amoureux de la coccinelle. Enfant, j'avais des petites coccinelles en modèle réduit, et il m'arrivait souvent d'essayer de dessiner ses courbes, puisque en plus d'être une voiture passionnante à conduire elle l'est également à dessiner !
Bien sûr, sa carrosserie est plus qu'impeccable et lui donne un style très raffiné. Sa couleur noir-bordeaux type "charleston" mariée aux nombreux chromes et aux roues peintes en blanc sur les flancs donnent l'impression d'une voiture luxueuse, élégante et soignée.
Et puis que dire de ces ailes noires brillantes décorées de sabots en chrome... wow.
Son intérieur est tout en skaï couleur bordeaux, d'une imitation cuir trompeuse, le tout dans un état irréprochable ! Elle a la particularité de posséder des appuie-têtes (un élément de sécurité important) mais aussi une planche de bord couleur carrosserie , des ceintures à l'avant comme à l'arrière, d'enceintes audio à l'arrière et même d'un autoradio ! Plutôt bien dotée donc pour l'époque, même si, entre nous, l'auto-radio avait été rajouté ;-)
Les sensations de conduite sont vraiment particulières dans un tel véhicule. Je prends un réel plaisir à prendre le volant fin entre mes mains, sentir la mélodie du moteur à chaque accélération, écouter les petits clics des engrenages de la boîte lors d'un passage de vitesse... contrairement aux véhicules actuels, c'est vraiment différent, mais il s'agit d'un pur bonheur pour tout passionné comme je le suis.
Beaucoup de personnes pensent que comme cette voiture est ancienne elle ne possède pas de direction assistée et que le braquage des roues s'avère être une tâche de musculation. En fait pas du tout : la coccinelle est assez facile à prendre en main d'un point de vue général, cela s'explique par son poids plume (870 kg pour une 1302) qui est en plus réparti majoritairement à l'arrière vu que c'est là que se trouve le moteur.
Elle est donc très légère à l'avant et ne s'avère pas difficile à conduire.
Sous le capot arrière, on retrouve toute la belle mécanique qui a fait la réputation de la coccinelle comme voiture fiable ! Le moteur de 1300 centimètres cubes (en fait 1285 pour être exact) développant 44 chevaux à 4100 tr/min est plutôt coupleux contrairement à mes attentes, même si un dépassement s'avère pour le moment une tâche que je ne m'imagine pas vraiment tenter...
Je suis aussi surpris par le bruit du moteur : en effet les coccinelles sont réputées bruyantes et gourmandes. Si je constate une moyenne approximative de 8 litres au 100 (j'habite en haut d'une côte), le moteur n'est pas tellement bruyant, en tout cas moins que pour une 2CV par exemple.
Bien sûr la partie moteur n'est pas parfaite, j'ai dû changer les durites d'air et d'essence car les précédentes étaient de très mauvaise qualité, et ai changé les évents du réservoir suite à une odeur d'essence lors des trajets, mais c'est un moteur qui, une fois chaud, peut nous emmener jusqu'au bout du monde !
A l'avant, sous le capot on retrouve le coffre de la voiture qui offre une grande contenance pour une coccinelle : cela s'explique par le fait que la 1302 ait remplacé ses barres de torsion par un train avant de type McPherson, c'est donc grâce aux suspensions spécifiques que l'on peut reconnaître une 1302 des 1200 et 1300.
Mais on retrouve également un petit coffre derrière la banquette arrière et assez difficile d'accès. Il offre une bonne contenance : de quoi loger une valise cabine et un sac sous la lunette arrière !
Commercialisée pendant seulement 2 ans (de fin 1970 à mi-1972), la version 1302 est une version assez rare de coccinelle. Sa côte grimpe plutôt rapidement puisque les prix ont plus que doublé en l'espace de 10 ans ! Pour apprendre à reconnaître une 1302 c'est simple, voici quelques petites astuces :
déjà, la 1302 ne possède pas de feux avant inclinés, ses feux avant sont à la verticale, son nez est également plus court et tombe davantage à la verticale que pour les modèles précédemment commercialisés (1200, 1300, 1500 et 1600)
comme dit précédemment, elle ne possède pas de barres de torsion mais des trains avant de type McPherson, il suffit donc de regarder si vous apercevez un ressort derrière une roue avant, c'en est probablement une !
sur le panneau d'ouverture, deux paires d'ouïes améliorent l'aération du moteur, en plus de la grille qui traverse sous la lunette arrière. Elles permettent de mieux aérer le moteur et donc de limiter davantage la surchauffe.
si vous avez l’œil, vous verrez que le volant est en mousse sur une 1302, c'est un petit détail qui fait la différence !
tous les éléments que j'ai listé avant peuvent également être présent sur une 1303 (qui lui a succédé en août 1972) et peut-être sur certaines versions Mexico. Chaque version est différente : la 1303 possède un pare-brise bombé et la Mexico possède des clignotants dans les pare-chocs et non dans les ailes ;-)
Conduire une coccinelle, c'est un peu conduire une voiture qui donne le sourire aux gens. Avec sa ligne indémodable que n'importe qui reconnaîtrait et sa petite bouille sympathique, elle attire les regards et les sourires. Il n'est pas rare de croiser des personnes qui vous feront des appels de phare, un coucou ou montreront la voiture du doigt ! C'est toujours une sensation agréable de voir qu'une telle voiture peut susciter autant d'émotion. Quelques fois sur des parkings ou je me gare, il m'arrive de retrouver des personnes autour lorsque je m'apprête à repartir, des curieux pour la plupart mais également des passionnés ou encore des nostalgiques qui ont souvenir d'un moment avec cette voiture mythique à raconter.
Bref, c'est ma coccinelle, et je l'adore.
Le concept de cette nouvelle catégorie d'articles intitulée "Ma coccinelle" est de vous faire partager l'expérience unique de pouvoir rouler un véhicule ancien mythique, de pouvoir le rouler quand on en a envie, de le bichonner, de l'entretenir soi-même, de le mettre en valeur... en bref de vivre une aventure avec une voiture pas comme les autres, de pouvoir écrire une nouvelle page dans la biographie de sa voiture...
Ainsi, dans chaque nouvel article de cette catégorie, je vous ferai un petit résumé en image d'une balade au volant de ma chère diligence. Ce sera l'occasion pour moi de vous faire découvrir de magnifiques paysages à travers mes articles.
Pour ce premier article, je vous propose un petit tour rapide dans les paysages d'automne du parc naturel régional du Pilat situé dans la Loire. Ces quelques images ont été prises sur la route reliant la ville de Pélussin au Col de Pavezin.
Ce fut incontestablement une magnifique balade, on roule seul sur une route bordée d'arbres perdant leurs feuilles, arborant fièrement leurs couleurs nuancées d'automne sous un soleil couchant et une vue sur la vallée du Rhône... un moment intense et magique.
J'espère que vous avez pu régaler vos yeux à travers cet article. Je suis vraiment fier de vous présenter cette voiture car elle compte beaucoup pour moi et je ne vous cache pas que je m'en occupe comme si c'était mon bébé. Pour moi la coccinelle est un mythe roulant qui n'est pas prêt de s'éteindre.
Ma coccinelle et moi vous disons à très bientôt pour un nouvel article !