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Lexus LC 500 par AUTOart

Véritable vaisseau amiral de la marque japonaise Lexus, la LC500 est un véritable concept-car roulant. Son esprit de GT se mêle à une qualité de finition et un design travaillé qui n'ont rien à envier à une Porsche 911, sa concurrente directe. AUTOArt nous propose cette belle auto en miniature au dix-huitième. S'agit-il également d'un petit bijou ?

Histoire du modèle

Lexus est une marque récente dans le paysage automobile: il s'agit d'une division luxueuse de la marque Toyota qui fut introduite à la fin des années 80 pour rivaliser avec les constructeurs premium. Depuis le lancement de la LS 400 en 1989, la marque a acquis une certaine notoriété pour sa qualité de finition et surtout pour sa fiabilité directement héritée du savoir-faire de Toyota. Ainsi la marque arrivera à concquérir les Etats-Unis à partir des années 1999 (grâce au succès fulgurant du RX 300) et s'installer durablement dans le paysage automobile.

Les Lexus SC étaient des coupés haut de gamme voués à concurrencer les Mercedes-Benz CL et BMW Série 6/8 sur le marché américain. Hélas, la seconde génération (photo de droite) s'est montrée moins à la hauteur des exigences (sources : carbuzz.com & n-tv.de).


Au début des années 1990, Lexus a introduit la SC (aussi connue sous le nom de Toyota Soarer) sur le segment des coupés GT de luxe. Le but était de concurrencer les Mercedes-Benz CL, Acura Legend et autres BMW Série 8. L'auto connaîtra une carrière honorable aux Etats-Unis et sera renouvelée en 2001 avec une seconde génération dont le succès sera un peu plus mitigé : malgré sa motorisation V8 et son toit désormais rétractable, l'auto sera critiquée pour sa lourdeur, son côté aseptisé et son manque de dynamisme. La critique atteindra son paroxysme lorsque les présentateurs de Top Gear UK la nommérent numéro 1 des pires voitures dans leur film "The Worst Car in the History of the World" en 2012.

Les ventes de la SC plongeant, c'est donc en toute logique que Lexus prit la décision de ne pas reconduire la SC pour une troisième génération. Le modèle est cessé d'être produit en 2010.


L'histoire des coupés GT Lexus ne s'arrête pourtant pas à la SC ! À partir de 2011, le projet d'un coupé luxueux partageant la plateforme de la limousine LS voit le jour. Dénommé en interne "950A", cette nouvelle auto est conçue pour sublimer le moteur V8 (on se souviendra de la LFA qui a sublimé le moteur V10) tout en étant couplée à l'ADN de la marque imposé dans ses derniers modèles.

Au début des années 2010, la marque Lexus réussit à imposer sa propre identité. Elle trouve ses codes stylistiques (calandre en X et lignes acérées) et sa philosophie (des véhicules qualitatifs et nobles proposant des motorisations hybrides). Ce langage se retrouve dans tous les modèles de la gamme et asseoit leur caractère premium.

Dessins des designers Edward Lee (extérieur) et Ben S. Chang (intérieur) pour l'étude de design donnant naissance au concept-car Lexus LF-LC (source : carbodydesign.com).


Dans ce contexte, Lexus présente son concept LF-LC pour "Lexus Future-Luxury Coupé" au salon auto de Détroit en Janvier 2012. Son design a été conçu au sein du Calty Design Research center, en Californie. Il s'agit d'une étude de style d'un véhicule orienté plaisir de conduite, ayant débuté en Mai 2010. Le concept se présente comme la vision de Lexus d'un futur coupé 2+2 à architecture propulsion et moteur central avant. Conforme à l'esprit de la marque. Il est doté d'un système d'hybridation dénommé "Advanced Lexus Hybrid Drive". À l'intérieur, on retrouve un grand écran LCD de 12,3 pouces posé sur le tableau de bord et contrôlable à distance via un plus petit écran tactile au bas de la console centrale. On retrouve également un écran d'environ 6 pouces dans chaque panneau de porte. Une deuxième version de ce concept, cette fois-ci avec une peinture bleue, sera présentée aux salons automobiles d'Australie et de Los Angeles plus tard la même année.

Collage photo d'images du concept-car Lexus LF-LC (source : carbodydesign.com).


Ce concept-car reçoit un bel accueil du public et certains l'imaginent à la succession du SC. Bien qu'aucun mpdèle de série n'est initialement envisagé, les lignes, et notamment la face avant, préfigurent le design des prochains modèles sportifs de la marque comme le faciès de la GS de 2013.

Le directeur de la planification de projets ajoutera que ce concept-car avait 50% de chance de connaître une production en série. Au vu d'un certain engouement, Lexus confirme en Mars 2013 la production d'un modèle de série dérivé de ce concept. Ce modèle serait "probablement dévoloppé à partir d'une base commune avec d'autres modèles", et nécessiterait environ 4 ans supplémentaires de développement. Le design de la LF-LC est transféré au centre technique d'Aichi (Japon) en Janvier 2013 pour en faire un modèle de série. Les lignes de la voitures sont figées un an et demi plus tard.

Le Lexus LC 500 en Flare Yellow (source : WallpaperBetter).

En Janvier 2016, Lexus présente officiellement sa LC 500. Elle abandonne l'appellation SC au profit d'une abbréviation pour "Luxury-Coupé". Le modèle est propulsé par un moteur V8 5.0L dérivé des RC F et GS F, développe à 476 chevaux à 7 100 tr/min et 540 Nm de couple à 4 800 tr/min. Il est couplé à une nouvelle boîte de transmission automatique 10 vitesses à convertisseur "Direct Shift", décrite comme aussi rapide que les transmissions à double-embrayage proposées par la concurrence. Le modèle est annoncé pour 4,5 secondes sur le 0-100 km/h, 270 km/h en vitesse de pointe et promet surtout des envolées dans les tours mélodieuses et envoûtantes.

Un exemplaire noir de Lexus LC 500h (source : autoscout24.de).

Le mois suivant, une variante hybride du modèle, encore plus fidèle à l'esprit du concept, est présentée au salon de Genève. Elle est propulsée par un moteur V6 3.5 de 299 chevaux à 6 600 tr/min combiné au lui associant deux moteurs électriques à aimants synchrones qui cumulent à eux deux 179 chevaux et 300 Nm de couple. Cette combination est faite par la chaîne cinématique "Lexus Multi Stage Hybrid" qui associe à la transmission à variation continue (CVT) de 4 rapports une boîte automatique à 4 plages de rapports. Le tout permet d'obtenir une transmission à 10 vitesses "virtuelles" à l'efficience équivalente à celle d'un double-embrayage et gommant les effets de patinage de la CVT. Le tout offre une puissance de 359 chevaux et 500 Nm de couple, des performances presque identiques à la version thermique (4,9 secondes sur le 0-100 km/h et 250 km/h en vitesse de pointe) pour une consommation plus "raisonnable" : 6,4L/100km annoncés contre 11,5L/100km pour la version thermique. Il s'agit d'une transmission hybride non-rechargeable fonctionnant en combiné avec le thermique, ainsi en mode tout-électrique, l'autonomie n'est que de 6 kilomètres.

Comme on peut le voir, le LC est un véritable écrin de technologie : il combine une technologie hybride de pointe avec des procédés de fabrication complexes (source : Lexus).

Le châssis du LC est une première variante commercialisée de l'architecture modulaire "Global Architecture - Luxury" (GA-L) alliant propulsion et moteur central avant. Cette plateforme regroupe le mélange de différents matériaux et alliages : de l'aluminum aux aciers à haute réistance et à la fibre de carbone. Cette combination permet d'obtenir un centre de gravité bas facilité par une masse contenue (près de 2 tonnes malgré tout !) et distribuée de manière optimale. Pour la variante hybride, cette répartition des masses a mené au positionnement de la batterie sous le coffre, pénalisant le volume à

Le modèle se chausse de belles jantes 20 ou 21 pouces en alliage forgé, associées exclusivement à des pneumatiques "Run-flat" (roulage à plat) qui pénalisent quelque peu le confort mais permettent de se passer d'une roue de secours. Le comportement routier est très précis grâce à la rigidité du châssis associée à un différentiel à glissement limité, des roues arrière directrices et une suspension pilotée multi-corps à double articulation.

Des photos de l'assemblage du LC dans l'usine de Motomachi (source : Lexus). Le mot d'ordre : précision !


La mise en production du LC 500 a débuté en Mars 2017 dans l'usine Toyota de Motomachi où était auparavant produite la mythique LFA. Le premier modèle sort de chaîne en Avril 2017 pour une commercialisation à partir de 2018. Les processus complexes utilisés pour la LFA sont réutilisés sur ce modèle. Par exemple, la technique de moulage de la résine est exactement identique. La structure interne de la LC utilise un plastique renforcé en fibre de carbone pour garantir un rapport rigidité/légèreté optimal. Le toit est également en carbone en option.

Toute la production fut repensée pour la fabrication de ce modèle : les plus grands maîtres artisans de la marque, nommés "Takumis", travaillent sur l'assemblage. Ils disposent de 20 minutes par tâche pour que le travail soit de haute qualité. L'intérieur de l'usine a même été repeint en blanc pour "faciliter la concentration". En sortie de ligne, chaque modèle est minutieusement inspecté millimètre par millimètre sous un tunnel de LEDs. L'acoustique est également testée dans une salle isolée par de lourdes parois en verre.

L'intérieur du LC forme un vrai cocon autour du conducteur. Les matériaux nobles sont employés avec un assemblage irréprochable (source : Lexus).

Le dessin du LC est en phase avec son temps : bas, large et acéré. Cela est aussi permis par l'utilisation de sa plateforme... qui se ressent dans ses dimensions : 4,77 mètres de long et presque 2 mètres de large !

À l'intérieur, le LC fait la part belle aux matériaux nobles : les sièges allient cuir et alcantara dans un dessin très fluide et organique. Tout l'intérieur allie cuir, chrome et alcantara jusque dans les moindres détails. Même la boîte à gants est tapissée d'alcantara ! L'assemblage est d'une finition irréprochable, un vrai plus du point de vue de la qualité perçue.

Le LC en déclinaison coupé et cabriolet (source : lexus-media.ch).

Une version cabriolet, basée sur un concept dévoilé en Mars 2019, voit le jour fin 2019. Son toit souple renforcé 4 couches s'ouvre et ferme jusqu'à 30 km/h par le biais de moteurs électriques. L'auto dispose également d'un déflecteur transparent en polycarbonate, d'un système de réduction de bruit et d'un chauffage de nuques.

Une version restylée du LC 500 arborant le coloris Napi Green Pearl (source : Andreas Smetana/Lexus).

En 2021, le LC a droit a un premier restylage. Très subtil, ce dernier se concentre sur une amélioration du comportment routier en poussant l'optimisation des masses et en améliorant les réglages électroniques de la boîte de vitesses. De nouveaux coloris sont également proposés tels que le Cadmium Orange et le Nori Green Pearl. Une nouvelle monture de jantes 20 pouces avec finition graphite s'ajoute également au catalogue.

La Lexus LC 500 avec une monture de jantes 21 pouces (source : rallye-magazin.de).

Ce Lexus LC 500 est un véritable ovni du paysage automobile, littéralement un concept-car roulant ! Malgré une qualité de finition sans reproches et un design qui, malgré son âge déjà avancé, n'a pas pris une ride, les ventes de la LC 500 restent assez confidentielles. Seulement quelques dizaines d'exemplaires ont trouvé preneur en France, la faute sans doute à un manque d'image face des Porsche 911, Mercedes-Benz S-Coupé et BMW Série 8 qui sont plus dynamiques, plus plebiscitées et, par conséquent, tiennent mieux la côte dans le temps. Cela n'empêche pas la LC d'être une GT élégante, rare dans le paysage automobile et qui en fera rêver plus d'un !

Comme une déclaration, le choix de mon dessin final d'examen en design transport (Mai 2021) se porta sur la réalisation du concept LF-LC bleu de 2012.

Coup de foudre

Étant un amoureux inconditionnel du Lexus LC, l'envie d'en posséder un m'a toujours hanté ! Ce modèle est un pur concept-car roulant qui, en plus, combine cette ligne époustouflante avec une technologie recherchée et futuriste. Quelle GT, à part la BMW i8 (dont l'essai m'avait quelque peu déçu), allie le plaisir de conduite à la technologie hybride ? Le LC permet ce subtile mélange avec un dessin somptueux et une qualité de finition des plus flatteuses ! Pour calmer mes ardeurs, je me suis offert sa réplique miniature proposée par AUTOart. Un achat d'autant plus symbolique que les modèles de ce fabricant sont relativement prestigieux : une petite fantaisie pour célébrer le 100ème (déjà !) article sur ce blog !


Le fabricant

AUTOart est un fabricant chinois de miniatures qui existe depuis une vingtaine d'années. Basé à Hong Kong, ce fabricant est né de la fusion de trois anciens fabricants chinois (Gate, Gateway et UT Models). Son ambition est de proposer des miniatures de haute facture. Les modèles déclinés en 1/18 ont connu un franc succès pour leur incroyable niveau de détail (présence de feutrine, verrins, systèmes d'ouvrants reproduits avec précision).

Les miniatures AUTOart perdent peu de valeur avec le temps. Les exemplaires dont la boîte est soigneusement conservée sont encore plus côtés !

Certains modèles comme les reproductions de Pagani ou de la Lexus LFA ont presque acquis une réputation d'oeuvre d'art.

L'offre s'est depuis déclinée aux échelles 1/43 et 1/64 bien que le 1/18 prime pour le niveau de détails proposé.

Les AUTOart ne sont pas en résine mais en Die Cast (procédé spécifique de moulage à base d'alliages d'aluminium, de magnésium et de zinc). Elles proposent donc des ouvrants permettant de contempler chaque modèle dans les moindres détails, et c'est là que ce situe leur valeur ajoutée. Le réalsime des textures, des systèmes d'ouvrants et la profondeur de la peinture sont plebiscités sur ces modèles dont la cote peut grimper suivant l'exclusivité et la qualité, qui progressent encore au fil des ans.

AUTOart ne fabrique pas que des miniatures. Depuis quelques temps, on trouve également des produits dérivés sur leur boutique "AUTOart Design". Parmi eux des accessoires en tout genre comme des horloges, post-its, porte-clés etc...

La miniature

Commençons donc par sortir la miniature de sa boîte... et c'est déjà un flop. La roue avant droite s'est délogée lors du transport de la miniature de chez moi à son lieu de photographie. En la remettant, il semblerait qu'elle effleure un peu trop le dessus de l'aile avant.

C'est frocément assez décevant compte-tenu des hautes attentes sur la qualité. Ceci dit, cela va nous permettre de jeter un oeil aguerri aux disques de frein qui nous semblent ici relativement bien détaillés.


La reproduction des disques de frein est remarquable, avec un aspect poli d'un réalisme convaincant. L'étrier est également reproduit avec grand soin dans une peinture noire laquée et siglé de l'inscription Lexus. Les détails du moyeu central sont tout aussi impressionnants que le reste avec une sortie de cardan sacrément bien détaillée. En bref, ça en valait presque la peine de perdre une roue au déballage, même si ce n'est pas censé arriver bien entendu !


Maintenant que notre roue est remise en place, contentons-nous d'observer la ligne du véhicule. Voilà une belle miniature pour célébrer ce centième article sur le blog ! Dans cette livrée Rouge Radiant, le LC 500 rappelle furieusement le concept original LF-LC. Ainsi on a l'impression de posséder une miniature de concept-car mais avec encore plus de détails liés au modèle de série. Un vrai petit bonbon rouge donc !

Fabricant oblige, la peinture est somptueuse. Le rouge est appliqué uniformément et je suppose en deux couches pour obtenir un tel rendu final. La teinte est profonde et tire dévoile un rouge puissant à la lumière. Une peinture qui se marie bien avec les nombreuses imitations de chrome présentes sur la voiture : des jantes aux inserts dans le toit en passant par la calandre et les optiques. Le toit en carbone est d'une réalisation flatteuse et sa présence nous indique que le modèle reproduit est une finition Sport+. La teinte sombre se fond bien dans le prolongement du pare-brise jusqu'à la vitre arrière.

Le dessin du LC 500 est très expressif et suggère le luxe et la technologie par sa complexité. Cela n'empêche pas au modèle de dégager une impression statutaire en évoquant une Aston Martin sous certains angles.

Les lignes sont acérées et assez brutes, même si on observe un travail de galbe intéressant sur le flanc et les ailes. On imagine la difficulté d'industrialiser une carrosserie avec des surfaces aussi tendues ! Ici le travail est remarquablement biene executé puisqu'aucune discontinuité en courbure n'est observée à l'oeil nu.

La miniature arbore de nombreux accastillage extérieurs en chrome et carbone. Du moins, ce sont des imitations avec des textures rapportées sur des pièces plastiques. Si le ressenti au toucher ne vaut pas celui du modèle réel, l'oeil peut-être facilement trompé par ce réalisme visuel.

Au Motorworld de Böblingen (Allemagne), cette miniature est dans son élément.

Comme toutes les miniatures d'AutoART, cet exemplaire de LC 500 est un moulage Die Cast. Les coûts de production sont plus chers par rapport à un modèle résine mais ce matériau a l'avantage d'être moins fragile et permet donc la réalisation d'ouvrants. De surcroît, l'utilisation de moules supplémentaires pour la réalisation d'ouvrants augmente les coûts. L'assemblage de ces derniers nécessite également de la précision pour limiter les jeux de fonctionnement entre les ouvrants, surtout dans le cas d'un modèle de cette gamme dont les exigences en termes de qualité sont relativement hautes !

Vue de face, il est clair que cette miniature a "une sacrée gueule" ! Et bien-sûr, les détails sont au rendez-vous.

Le moulage de cette face avant a beau être fidèle, je suis toutefois déçu par le bas du bouclier. Le moulage manque selon moi de netteté dans ces parties, comme le suggèrent les reflets qui lui confèrent une forme plus arondie que sur le modèle authentique. Le cache-crochet me déçoit aussi quelque peu dans son moulage. Je trouve qu'il détonne avec le reste.

La calandre est d'une impressionnante précision ! La grille est réalisée en phtodécoupe et la précision du motif se joue sans aucun doute au dixième de millimètre. La réalisation précise et délicate de cette pièce motiverait presque à elle seule l'acquisition de la miniature ! Cette grande finesse ne se traduit pas par une grande fragilité puisque la pièce semble rigide au toucher... tant qu'on n'appuie pas fort dessus sans doute ! À travers cette dernière, on distingue le radiateur et la traverse noire au travers de cette dernière. Au centre, le logo Lexus trône fièrement mais il me paraît légèrement de travers !! L'encadrement chromé de cette grille est habilement réalisé. Du point de vue des textures, c'est un sans faute.

Autour de cette grande calandre à la forme de sablier, on trouve les feux dont le niveau de détail est tout aussi réjouissant. Les optiques disposent d'un niveau de détail convaincant, avec des projecteurs subtilement reproduits dans leur forme et texture. Autre élément particulièrement intéressant : la barre de LEDs pour les feux de jour qui court de la calandre jusqu'aux projecteurs. La partie entre la calandre et les feux se constitue d'un plastique fin intégré sur un fond peint en blanc hélas pas peint unifornément. Et la prolongation dans le bloc optique est seulement matérialisée par un trait de peinture blanc. Dommage !

Ces optiques sont entourées d'un accastillage gris métalisé se prolongeant jusque dans les entrées d'air latérales et dont le réalisme est moins convaincant, notamment pour la démarcation des encoches pour les lave-phares. La peinture grise ne rend pas bien je trouve. On notera que dans leur partie descendante, ils intègrent aussi une barre de feux de jour reproduite ici par une pièce en plastique translucide avec de la peinture brillante derrière mais qui ne me convainc pas totalement.

Enfin, les entrées d'air sont ici pleines (en raison de leur petite taille) mais suffisamment bien reproduite pour semer le doute quand à leur niveau de détail. En résumé, on a tout de même affaire à une face avant sacrément réaliste dans sa reproduction !

L'arrière témoigne évidemment d'une très bonne qualité de représentation dans l'ensemble. Côté moulage et peinture, c'est un sans faute. La peinture a été là aussi appliquée rigoureusement, sans trop d'effet peau d'orange malgré les nombreuses contre-dépouilles decet arrière aux lignes un tantinet torturées il faut le dire.

Le détail des feux est convaincant mais manque un peu d'homogénéité avec le reste de la miniature. Même si leur moulage est précis (on peut distinguer leur légère forme de vaguelettes sur leur dessus, le plastique brillant pour imiter le chrome ne convainc pas franchement. Même chose pour la partie inférieure peinte avec le même gris qu'à l'avant. L'intérieur des feux étant originalement très sombre, la miniature ne détonne pas malgré le peu de détails ici normal.

Rien à dire sur l'intégration de la plaque d'immatriculation et de la reproduction du complexe diffuseur arrière. Les éléments chromés fins ont été habilement reproduits et laissent entrevoir quatre belles et véritables sorties d'échappement. On peut d'ailleurs apercevoir une reproduction fidèle du silencieux. Autre aspect du bas de bouclier : l'intégration subtile du feu stop central et des réflecteurs. Tout est dans le détail ! Avez-vous d'ailleurs remarqué les fins traits rouges peints sur les côtés des feux ?


Pour le coffre, c'est presque un sans faute au niveau des jeux d'assemblage. Le jeu entre le coffre et le pare-chocs est très minime et ça me plaît ! Le réalisme est d'autant plus renforcé par la précision dans le détails des logos soigneusement rapportés et centrés. Les jeux sont un peu plus grands entre le haut du coffre et les ailes mais ça reste plus que correct. C'est le becquet arrière, qui peut être déployé avec les doigts qui possède plus de jeu que le reste, et surtout plus à droite qu'à gauche. Mais ça reste assez subtil.


Dans son profil, le LC 500 arbore une ligne sculturale sublimée par ces grandes roues dont les jantes ne passent pour le moins pas inaperçues ! La DLO (pour Day Light Opening et qui réfère à la lecture graphique des surfaces vitrées) se prolonge artificiellement des vitres latérales à la lunette arrière au moyen d'une partie de carrosserie peinte en noir, ici l'exercice a été remarquablement executé.

Les différents panneaux de carrosserie sont discernables bien qu'ils n'aient été moulés d'un seul bloc.

Intéressons-nous aux roues de ce prodigieux LC 500. Les pneumatiques sont ici particulièrement détaillées puisqu'outre la qualité de la gomme, relativement tendre, on peut clairement discerner le détail du logo Michelin sur les flancs ! À ma connaissance, il y a peu de miniatures qui arborent de tels motifs sur les pneumatiques !

Le détail des jantes est également à souligner, avec un moulage qualitatif et sans défaut. Les textures de chrome et de peinture noire sont assez convaincantes. Particulièrement le noir au niveau des écrous centraux.

Les miroirs de rétroviseurs arborent de vrais reflets. Dommage que l'une d'entre elles présente une rayure !

En observant la voiture de profil, on constate que le détail de la poignée est très réaliste avec représentation sommaire de la serrure. Il y a un jeu très faible entre les portes et la carrosserie, si bien qu'on n'arrive pas à glisser un ongle ou un petit outil pour ouvrir la porte et qu'il faut appuyer avec prudence sur les rétroviseurs.

D'ailleurs, on peut aussi saluer le niveau de détail de ces rétroviseurs qui intègrent des miroirs à la glace dont les réflexions sont convaincantes. Ils arborent une couleur rouge en-dessous et noire sur le dessus, séparées par une ligne grise qui semble peinte à la main avec un grand degré de précision. Ils ont même été moulés de manière à croire qu'ils soient assemblés en deux pièces et que l'on puisse les rabattre soi-même !

Sur les flancs, derrière la porte, on peut distinguer des entrées d'air qui, sur le modèle réel, contribuent à améliorer l'aérodynamisme et orienter l'air vers les roues pour améliorer le refroidissement des disques de frein. Ici, ces entrées d'air sont évidemment factices mais on pourrait s'y méprendre tant le détail des petites grilles est convaincant !

Autre belle particularité de cette miniature : le toit à imitation carbone, au niveau de détail franchement saisissant ! Il se prolonge du pare-brise à la vitre arrière et confère une certaine uniformité dans la couleur du pavillon. Il est délimité de la vitre arrière par de fins plastiques noirs dont celui du centre a pour vocation de représenter le troisième feu stop, tellement fin sur le modèle d'origine qu'il est impossible de le détailler ici.

On notera toute de même que le motif de la lunette arrière dégivrante a ici été reproduit sous le plastique, cela confère un réalisme certain !

Des baguettes chromées courrent le long des montants, et je les trouve assez convaincantes malgré le matériau plastique. Le pare-brise intègre les rebords noirs et l'emplacement des caméras ainsi que du détecteur de pluie. Enfin, on notera que les balais d'essuie-glaces sont particulièrement réussis dans leur modélisation.

Revue en images des détails de notre miniature. De quoi satisfaire les collectionneurs exigents !


Sans plus tarder, intéressons-nous à l'intérieur de cette miniature. Si l'extérieur regorge d'une multitude de petits détails, l'intérieur n'est pas en reste !

La miniature dispose au total de quatre ouvrants que sont les portes, le capot et le coffre. Une autre manipulation est possible à la manipulation du coffre pour soulever et sortir le becquet ! Toutefois ça ne se fait pas très aisément et il arrive de mal le refermer.

En ouvrant la porte (avec appui précautioneux sur un rétroviseur pour l'entrouvrir d'abord) on a accès à un intérieur tout aussi flatteur que l'extérieur ! Les charnières sont ici discrètes, si bien qu'il se pourrait que ce soit celles du modèle original de reproduites.

On aperçoit d'abordun seuil de porte au motif carbone du plus bel effet, puis un intérieur aux textures reproduisant les motifs de cuir et d'alcantara du cockpit, avec des parties tantôt lisses tantôt rugueuses comme on peut le voir sur les sièges. Les sièges arborent une couleur bordeaux rosée pour les garnitures et grise sur leur dossier. Ici ces deux couleurs semblent avoir été peintes à la main comme le témoignent quelques indices sur le dossier. Même chose pour les boutons noirs de réglage des sièges ou encore les prises de ceintures. Les boucles de ceintures ont également été détaillées pour chaque place. Les boucles sont aussi reproduites, bien que celles des ceintures avant semblent avoir glissé jusque par terre ! La moquette a ici été refaite avec grand soin par l'emploi d'un velours noir.

La planche de bord a été moulée avec une grande fidélité. On peut aussi le voir au travers du pare-brise où on discerne les grilles des hauts-parleurs. Toutefois, le plastique gris utilisé ne rend pas bien du point de vue purement qualitatif. On aurait au moins aimé quelques touches de peinture dans les aération pour apporter un peu plus de réalisme.

Le plafonnier est évidemment représenté avec ses pare-soleils et lumières intérieures mais aucune peinture de finition n'est appliquée, la pièce paraît brute. Pas terrible.

Les contreportes ne sont pas en reste, avec un moulage particulièrement bien réussi au niveau des motifs comme des textures. La partie bordeaux de ces contreportes est plus granulée que les parties grises traitées ici avec une couleur assez réaliste pour du cuir.

Les petites commandes d'ouverture des vitres et de réglage des rétroviseurs ont été détaillées avec grand soin dans les contreportes au moyen de décalcomanies soigneusement appliquées et presque lisibles tant leur qualité graphique est bonne !

On notera que même les bacs de rangements ont été détaillés dans les portes ! Quelques pièces en aluminium brossé sont ici également fidèlement reproduites comme les poignées, dont la représentation me bluffe. Ces pièces semblent particulièrement fragiles ! Enfin, on notera d'autres petits détails satisfaisants comme le détail de la lumière du bas de porte et la finesse de la vitre latérale, même si quelques traces de colles sont visibles ça et là.

Si on regarde la planche de bord plus attentivement, certains détails peuvent fâcher. La vitre sombre courrant le long de cette planche de bord a ici été simplifié par une vitre transparente un peu cheap et dont on peu voir les points de colle au travers. Les quelques aérations autour ne bénéficient d'ailleurs d'aucun soin, ce qui est particulièrement rerettable pour une miniature de ce prix et avec de telles revendications !

Abstraction faite, on pourra néanmoins se délecter du niveau de précision dans la réalisation de la console centrale, avec un aluminium brossé reproduit aux moyens d'une peinture partciulièrement convaincante dans son aspect. Les moindres boutons, commandes et autres symboles sont tous minutieusement rapportés. On peut ainsi observer avec attention les détails de la molette, du pavé tactile et des boutons physiques. Évidemment, on soulignera le bon niveau de détail d'éléments particulièrement esthétiques comme le levier, la poignée d'accroche ou encore les palettes derrière le volant.

Le volant d'ailleurs, parlons-en ! Les photos ne lui rendent pas vraiment sa beauté et sa finesse, mais son niveau de détail et le soin avec lequel il a été réalisé m'ont particulièrement plus. En revanche, les commodos derrière et les sélecteurs sur les côtés du tableau de bord manquent cruellement de détail en comparaison. Ce d'autant que des traces de colle soient visibles. Idem pour le tableau de bord dont j'aurais adoré voir ce beau compteur mécanique qui translate sur le vrai modèle et que je ne parvient ici presque pas à percevoir en raison d'une vitre aux traces de colle laissant deviner une pauvre décalcomanie posée derrière.

Autre point que j'ai failli oublier mais légèrement visible sur quelques images : la réalisation particulièrement convaincante et qualitative des pédales arborant une texture travaillée les faisant ressortir par rapport à la moquette de velours.

L'ouverture du capot s'apparenterait presque à un rituel religieux. Non seulement elle se fait en délicatesse mais en plus on contemple l'articulation des charnières et baguettes pour le tenir, méticuleusement travaillées par AutoART. C'est d'ailleurs ce genre de détail qui a contribué à la renommée du fabricant.

Une fois le capot ouvert, la messe n'est pas terminée puisque l'on peut admirer avec entrain un compartiment moteur détaillé jusque dans les moindres recoins ! Du côté des textures c'est très bien réalisé, rien à redire ! C'est un vrai plaisir de voir les quelques motifs de carbone sur le couvre-moteur, le détail des durites, du compartiment lave-glace, des chambres accueuillant les suspensions, les barres anti-rapprochement et même la jauge à huile bien discernable ! Dommage que cette voiture soit sortie à une ère où les caches en plastique avaient déjà envahi les baies moteur. Autrement, le spectacle aurait sans doute été encore plus grandiose.

Pour l'ouverture du coffre, le travail sur les charnières est encore plus impressionnant. En effet c'est l'ensemble de trois petites pièces qui permettent de le manipuler: de chaque côté se situe un compas articulé relié transversalement par une pièce de manière à former un triangle une fois le coffre ouvert. La troisième pièce, c'est le vérin de coffre, qui translate progressivement au fur et à mesure que le coffre s'ouvre. C'est majestueux ! Tant de précision mécanique ne peut que me combler et c'est exactement ce que je recherchais en achetant une telle miniature.

Le bac de coffre est reproduit d'une manière particulièrement réaliste au niveau des garnitures, aussi bien dans le moulage précis que dans les textures soignées. On retrouve ainsi un détail du seuil de chargement avec détail du système de verrouillage. La contreporte du coffre intègre quant à elle les petits boutons pour la fermeture automatique ainsi que le détail de la poignée de fermeture. Bien entendu, l'intégralité du bac de coffre est recouverte de velours !

En soulevant le becquet, la ligne du LC 500 se voit transformée en arborant des airs de sportive (de Supra Mk5 notamment, je trouve) plutôt que de GT. Étonnant !


Vous aurez peut-être remarqué les encoches visibles sur le côté de la porte de coffre qui servent en fait à faciliter l'actionnement à la main du becquet, ici aussi réalisé au moyen de complexes et petits mécanismes d'ouverture. Juste bluffant, même si comme dit précédemment, il faut manipuler ces pièces avec soin pour éviter que cela se referme de travers ou même que le système soit cassé.

Les soubassements de la voiture sont particulièrement détaillés. Bien que la miniature n'ait pas de suspension fonctionnelle, on peut observer avec grand intérêt la géométrie des trains roulants. Ici, ce sont des essieux multicorps à l'avant comme à l'arière ! Pour faire très simple, cette géométrie de type McPherson comporte trois principaux éléments pour assurer la géométrie : le porte moyeu est tenu par deux bras reliés au système de direction et la stabilité de l'ensemble est assurée par une liaison avec la barre stabiilisatrice et la jambe de suspension. Bref, fin de la partie "cours de mécanique" :-)

Outre ces détails, on peut observer que des éléments mécaniques du véhicule tels que le dessous du bloc moteur, de la boîte de vitesse et le système d'échappement ont été détaillés.

On peut enfin apercevoir que le moulage des pneumatiques est aussi satisfaisant par la reproduction des différentes rainures. Pour moi ça fait encore la différence !

Conclusion : exceptionnelle, mais...

Il n'y a pas à dire, cette miniature a de la prestance ! Non seulement car il s'agit d'une réduction de LC 500, qui est un véritable concept-car roulant d'exception, mais en plus car il s'agit d'une AutoART ! Un combo forcément gagnant sur la papier : le grand niveau de détail et la qualité de réalisation confèrent un aspect très réaliste à la miniature et permettent à tout passionné de s'offrir le plaisir d'une petite expérience sensorielle avec un véhicule prestigieux. Bien-sûr, il manque l'expérience des odeurs, du son et des vraies textures, mais ce genre de produit permet de s'imaginer dans le véhicule d'exception. Pour mon cas, l'acquisition de cette miniature s'est faite dans le but d'étouffer mon envie d'acheter une vraie LC 500 (un peu trop chère pour mon budget). Je dois dire que ça a bien fonctionné, mais dans certains autre cas cela peut au contraire déclencher un désir encore plus fort d'en posséder une vraie !

C'est sans aucun doute le niveau de détail de cette miniature qui fascine et notamment la réalisation des ouvrants présentant une certaine complexité mécanique. Pouvoir actionner des vérins miniaturisés a une saveur particulièrement envoûtante. Un sentiment qui évoque l'horlogerie où là aussi la mécanique est de précision ! On comprend tout le sens du mot "ART" dans le patronyme du fabricant.

Pour rester désirables et reputées, ces miniatures sont affichées à des tarifs intimidants (en général au-dessus des 200 euros). C'est une somme qui vaut parfois la peine d'être 'investie' dans de tels modèles, et parfois un peu moins. Mon avis est un peu mitigés sur certains aspects de cette miniature. La précision est indéniablement au rendez-vous, cependant la qualité m'a laissé quelque peu perplexe, notamment concernant le détail des écrans et compteurs à bord où une vulgaire décalcomanie aurait pu avoir un effet plus convaincant. À regarder la miniature sous certains angles, on peut aussi se rendre compte que des proportions sont faussées (par exemple, le logo dans la calandre est en travers en vue de face et vu de dessus !). Sans vouloir rentrer dans la caricature, la miniature est belle et détaillée mais laisse indéniablement transparaître son côté Made In China. Par rapport à d'autres miniatures AutoART, disons que ce modèle précis se situe dans la moyenne basse en termes de qualité et (donc) de prix.

À qui recommander cette miniature ? Pas à n'importe qui au vu de son tarif. Les passionnés de Lexus, supercars et GT japonaises y trouveront indéniablement leurs repères. Enfin, les passionnés de voitures aux lignes sculturales ou tout simplement de concept-cars ne miseront pas sur le mauvais cheval en s'offrant ce type d'auto. Elle mérite incontestablement une exposition en vitrine de manière à ce que son rouge ne perde pas de sa superbe avec le temps et que le toit carbone puisse être attentivement scruté !


Le verdict Miniatures Pour Rêver*

Qualité : ☁ ☁ ☁

Niveau de détails : ☁ ☁ ☁ ☁ ☁

Dotation** : ☁ ☁ ☁ ☁ ☁

Prix/prestations : ☁ ☁ ☁


Note finale : 16/20

*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5

**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions

Sources

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