top of page
Photo du rédacteurWilliam

Citroën D Spécial de Solido

Dernière mise à jour : 1 mars 2019

Voiture élevée au rang de diva de l'automobile de collection, la DS (et ses déclinaisons) possède une ligne intemporelle qui ne manque pas de nous faire rêver.

La DS est commercialisée par Citroën entre 1955 et 1975, tout d'abord en berline puis en break et cabriolet. Elle remplace la vieillissante traction avant en ayant la vocation d'être une voiture luxueuse et confortable.

Le « D » vient probablement de l'usage du moteur le plus récent alors de Citroën, le « moteur série D », qui équipait la Traction 11 D jusqu'en juillet 1957. L'ID et la DS reprennent le même principe de la traction par l'avant, qui a fait la renommée de Citroën.

Histoire du modèle

La DS fut dessinée par le sculpteur et designer italien Flaminio Bertoni en collaboration avec André Lefebvre, ingénieur issu de l'aéronautique, et l'ingénieur autodidacte hydraulicien Paul Magès. Elle est l'« attraction » du salon de l'automobile en 1955 où elle sera présentée, l'accueil qui lui réservé est triomphant ! Elle produit une véritable onde de choc pour le public et les journalistes tant elle est révolutionnaire, futuriste, luxueuse et équipée.


À l'origine, son long capot est prévu pour accueillir un moteur 6-cylindres, mais du fait de son volume élevé, il ne put être adopté pour cause de mise au point non aboutie. Son nom de code est « VGD » pour Véhicule de grande diffusion, la conception du projet étant lancée par Pierre Boulanger, c'est Pierre Bercot qui le succédera pour finaliser suite à la mort accidentelle de ce dernier.


Dotée d'une ligne extrêmement audacieuse pour l'époque, elle est même qualifiée de révolutionnaire, et d'un confort intérieur remarquable grâce à sa suspension hydropneumatique spécifique à la marque. La DS comporte également de nombreuses innovations techniques qui la démarquent du monde de l'automobile de son époque en Europe : direction assistée, boîte de vitesses à commande hydraulique, freins à disque à l'avant, pivot de direction dans l'axe et, à partir des années 1968-1969, phares pivotants et introduction de l'électronique (moteur à injection).

La DS innove aussi en matière de sécurité avec son volant de direction monobranche, conçu pour éviter de briser la cage thoracique du conducteur en cas de choc frontal violent. Sur le tachymètre des modèles dotés du dernier tableau de bord seront également rappelées les distances de freinage associées aux principales vitesses sur route (qui permettront par exemple au conducteur de savoir qu'à 160 km/h il faut 160 mètres pour s'arrêter).

La DS est vite adoptée par les cadres supérieurs et les notables puis par les stars et les élus de la République, jusqu'au général de Gaulle qui en fait la voiture officielle de la présidence.


En 1957, soit deux ans après la sortie officielle de la DS, naît une version plus accessible de ce modèle destinée à une clientèle moins fortunée mais recherchant toutefois un modèle confortable : la Citroën ID. Les ID, à la finition moins luxueuse que les DS, se reconnaissent à l'absence d'enjoliveurs de roues, aux enjoliveurs de phares couleur carrosserie et non chromés, au caoutchouc noir de leur entourage de pare-brise, à leurs cornets de clignotant arrière en plastique bordeaux puis noir (chromés sur DS) et aux chevrons argentés apposés sur la malle arrière (dorés sur DS). Le toit des ID est en fibre de verre translucide non peint (couleur coquille d'œuf) ; il est peint en blanc à partir des modèles 1962.

En 1970, le modèle ID 19 laisse place à la D Spécial, tandis que la version ID20 évolue en D Super. Cette dernière sera remplacée en 1973 par la D Super 5.


La carrière des modèles DS et ID s'achève en 1975 avec les dernières séries de DS23 Pallas, suite à leur remplacement par la CX. Ce qui n'empêche pas la DS de devenir rapidement la diva des collectionneurs !

En 1999, la DS fut récompensée en arrivant en troisième position du concours international Car of the Century derrière la Ford Model T et la Mini. Cette même année, elle fut également nommée la plus belle voiture de tous les temps par le magazine Classic & Sports Car (un avis pour lequel je suis plutôt favorable !).


La miniature

Quel plaisir de pouvoir exposer et contempler une miniature de l'intemporelle Citroën DS ! D'autant que cette robe bleue à toit blanc révèle bien ses formes intemporelles... de déesse.


A l'avant, notre DS est bien expressive avec un regard bien souligné par des feux bien reproduits : les deux optiques dans chaque phare dont le verre est marqué de stries (dommage que les optiques ne tournent pas avec les roues !). Les clignotants avant sont en phase avec le reste, bien que celui côté passager ait été mal poncé lors de l'assemblage. Enfin la finition des chromes est impeccable.

Les butoirs de pare-chocs sont bien réalisés, tout comme la plaque d'immatriculation. Même le trou central est présent (afin d'y insérer la manivelle de démarrage en cas de panne de batterie), un détail intéressant.


C'est de profil que l'on apprécie le plus la ligne de la DS (et donc de cette D Spécial), ce bleu met en valeur les aspects bombés de la carrosserie comme au niveau de la porte avant en début d'aile avant où la porte est dans le prolongement de l'aile avant galbée.

On apprécie les nombreuses touches de chrome sur les poignées, rétroviseurs, montants, pare-chocs, enjoliveurs...

On remarquera également la présence de bavettes en plastique dur noir au devant des roues arrières.


A l'arrière, le chrome est flatteur : on en retrouve sur le pare-chocs arrière et les montants de lunette arrière. Les feux arrière sont plutôt réalistes également et se marient bien avec le bleu clair ! Quelques déceptions pour le reste : des logos en décalcos alors qu'on aurait préféré de petits reliefs de chrome. Des feux arrière peints, et des clignotants trop rouges. Enfin l'échappement est en plastique et ne semble pas très très solide, on peut le bouger facilement du doigt.


Très bon avis en revanche pour le détail des roues. Des pneus à la texture bien reproduite et des jantes d'un beau gris, on apprécie le fait que la valve de gonflage soit reproduite. Et les enjoliveurs en chrome sont beaux !

Les vitres en plastiques ne choquent pas. Dommage que le pare-brise ne soit pas parfaitement intégré et laisse apparaître de petites fentes au niveau des montants. Pour ce qui est des essuie-glaces, ils sont plutôt bien reproduits et bien intégrés à l'ensemble.


La miniature ne présente que deux ouvrants, à savoir les portes avant latérales. Plutôt décevant, surtout que l'on s'attend au moins à d'autres ouvrants pour le prix du modèle réduit. La porte conducteur présente un peu de jeu, et une peinture présentant un défaut côté habitacle. D'autant que son panneau intérieur n'était pas bien fixé lorsque j'ai reçu la miniature. Autre détail : les rétroviseurs chromés qui ne disposent pas de miroir, c'est dommage !

A l'intérieur on retrouve toute l'architecture de l'habitacle de la DS : la planche de bord complète ainsi que le volant à une branche et les commandes de conduite. Le plastique noir employé pour la planche de bord, les sièges et les panneaux de porte est modeste. On retrouve néanmoins quelques décalcos pour le tableau de bord (compteurs) et la radio. On notera que les sièges présentent une silhouette bien reproduite qui donne l'impression de confort de la voiture, et ce malgré le plastique employé.

Pour le sol, le plastique employé possède un aspect de piètre qualité et n'est pas flatteur. Les pédales sont tout de même représentées mais uniquement les formes sculptées.

On se contentera de ne pas regarder le ciel de toit inexistant ici, à la place nous voyons la peinture bleue et surtout les fixations des plastiques des vitres (décevant).


Le toit blanc crème de la voiture est plutôt bien modélisé, d'autant qu'il présente un aspect léger au toucher qui évoque notamment la fibre de verre translucide qui n'est d'autre que le matériau employé pour le toit des vrais modèles.


Les soubassements de la voiture ne sont pas trop détaillés, mais ils ne sont pas une priorité : le spectateur préfère généralement l'esthétique de la carrosserie !


Conclusion : la belle demoiselle était un peu pressée

Posséder une DS ou ID dans une collection de modèles élégants est presque un "must". Sa ligne intemporelle, soignée et élégante en fait un modèle et une miniature vraiment agréable à contempler.

C'est notamment le cas pour ce modèle qui nous offre une ligne sublimée par une peinture bi-ton bleu-crème et un accastillage riche. Elle présente de nombreux éléments caractéristiques du véhicule à l'extérieur comme à l'intérieur.


Cependant un collectionneur pointilleux serait déçu du niveau de qualité de la miniature, affichée à près de 45 euros, qui, pour ce prix-là, aurait pu nous offrir une vue sous le capot moteur, du coffre ou même des portes arrières ouvrantes. A un tel prix, on peut trouver des modèles de cette échelle à l'intérieur plus flatteur, même avec une moquette en velours.

A l'image d'une charmante demoiselle un peu trop pressée pour se pouponner et s'habiller, cette miniature séduit mais présente ainsi des finitions qui auraient certainement pu être améliorées pour ce tarif !


Après, il faut le dire, j'ai avant tout acheté cette miniature sous un coup de cœur, et parce qu'elle ressemble plutôt pas mal à la DS 21 Pallas de Patrick Jane, le héros principal de la série Mentalist que je regarde souvent. Notamment avec le bleu clair de la carrosserie.


255 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page