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Ford GT40 Benjamin Workshop par Solido

Dernière mise à jour : 20 mai 2023

Cette Ford GT40 est la réplique d'un modèle unique, conçue et réalisée de A à Z par Benjamin Workshop, autant dire que la miniature est aussi exclusive que le vrai modèle ! Revue détaillée d'un petit collector.

Plus qu'une simple auto légendaire, c'est un modèle exclusif qui a été ici reproduit en miniature ! Cette édition limitée de Solido célèbre l'aboutissement du projet fou de l'ingénieur-youtubeur français Benjamin Workshop : construire soi-même une réplique de la mythique Ford GT40 !

La Ford GT40 de Ken Miles (incarné par Christian Bale) dans le film "Le Mans '66" (2019) retraçant la rivalité Ford/Ferrari dans les années 60 sur le Mans en relatant le développement de la GT40.

Histoire du modèle

La Ford GT40 est un modèle automobile qu'on peut qualifier de mythique, emblématique des courses auto du Mans, dont elle fait aujourd'hui partie de la légende. Il s'agit d'un modèle de compétition haute-performance commandité en 1963 par la Ford Motors Company dont l'objectif était on ne peut plus clair: battre Ferrari à la mythique course des 24 heures du Mans. Un challenge ambitieux, mais relevé avec une certaine détermination.

La Ford GT40 numéro 1 pilotée par Ken Miles et Denny Hulme sur l'épreuve des 24 heures du Mans en 1966.

Le mythe du Mans '66

Depuis son succès international au début du XXième siècle avec la vente de l'iconique Ford T, l'image de la marque américaine Ford se ternit avec des modèles automobiles franchement pas sportifs et qui séduisent peu la nouvelle génération de clients. Henry Ford II, successeur du fondateur de la marque et CEO de la marque par héritage souhaite redynamiser l'image de Ford dès le début des années 60 en engageant des modèles à la course mythique du Mans, dont le succès est grandissant et international. A ce moment-même, sur le continent européen, c'est un peu la galère pour Ferrari. Malgré des victoires en série sur les éditions successives du Mans, la marque au cheval cabré rencontre des difficultés financières. Son fondateur, Enzo Ferrari, n'exclut pas la possibilité d'un rachat de la marque pour garantir sa pérennité. Ce bruit de couloir parvient en 1963 jusqu'aux oreilles d'Henry Ford II, évidement rudement intéressé compte-tenu de ses projets.

Ni une ni deux, la célèbre marque américaine investit plusieurs millions de dollars à la faveur d'un futur rachat. Un audit est réalisé auprès des actifs de l'usine Ferrari et de lourdes négociations juridiques sont entreprises afin d'éviter les conflits d'intérêts, Ford souhaitant éviter un doublon de concurrence en empêchant les Ferrari de se présenter sur les courses dans le cas où la marque de Dearborn compte participer. Ce terme du contrat de rachat va contrarier Enzo Ferrari et le pousser à refuser de signer le jour J de la dite signature, en présence de Sir Henry Ford II himself et de ses avocats. Humilié, Henry Ford II plonge dans une colère noire et compte bien ne pas en rester là. Il est fermement résolu à faire couler Ferrari en leur raflant la première place sur les prochaines éditions de cette course mythique.

Après des audits de plusieurs firmes d'ingénierie de compétition automobiles, une coopération de Ferrari avec la firme britannique Lola est actée pour concevoir et développer le plus rapidement possible un bolide qui fera bouffer la poussière à Ferrari sur cette charismatique course d'endurance. Une division de compétition "Ford Advanced Vehicles (FAV) Ltd." est créée pour diriger le projet et en seulement quelques mois, un premier prototype voit le jour. Forte d'un V8 de 4,7L délivrant la bagatelle de 287 chevaux, la GT40 (GT pour "Grand Touring" et 40 pour la hauteur de la voiture en pouces, soit 1,02 m) participe à des compétitions d'endurance dès Mai 1964 mais connaît régulièrement des soucis techniques contraignant à l'abandon et à retravailler la conception du véhicule. Les trois modèles engagés au Mans en 1964 abandonnent la course et Ferrari gagne l'épreuve, Enzo se frotte les mains.

Pour Ford, pas question d'abandonner, quitte à déployer des moyens colossaux et maintenir une pression intense quant à l'amélioration du véhicule. La mise au point du projet est confiée au talentueux ingénieur et pilote émérite Carroll Shelby. Les modèles revus (des GT40 Mark II dont le V8 est passé à 7,0L pour 427 chevaux) sont ensuite engagés en course avec derrière leurs volants les pilotes Ken Miles, Lloyd Ruby ou encore Bruce McLaren. Les résultats deviennent prometteurs.

Le travail acharné sur la mise au point du bolide finit par payer sur l'édition de 1966 des 24 heures du Mans. Les pilotes engagés dominent l'édition et raflent les trois premières places avec une photo sagement orchestrée à la ligne d'arrivée. La légende de la GT40 est écrite pour la postérité. Les victoires au Mans continueront de forger le mythe GT40 avec une première place raflée les années suivantes jusqu'en 1969. Au total, le modèle aura été fabriqué de 1964 à 1968 à 126 exemplaires, ce qui en fait une voiture extrêmement rare et convoitée.

La photo de l'arrivée au Mans des trois Ford GT40 engagées. Aucun doute quant à la joie d'Henry Ford II et ses ingénieurs... et de l'amertume d'Enzo Ferrari.

Cette incroyable histoire est sans aucun doute partie intégrante du mythe automobile des années 60, déchaînant encore aujourd'hui les passions comme le prouve la sortie du fim "Le Mans '66" en 2019, dont le succès a davantage alimenté l'engouement pour ce récit.

L'ingénieur et YouTubeur français Benjamin Workshop posant à côté de sa création : une réplique de Ford GT40, conçue et réalisée à partir d'une feuille blanche.

La GT40 de Benjamin Workshop

Forcément, un modèle automobile aussi légendaire a fait de nombreux rêveurs. C'est le cas de l'ingénieur français et YouTuber connu sous le nom de Benjamin Workshop. Comme beaucoup de passionnés, il rêve de posséder un jour une authentique Ford GT40. Un rêve inaccessible compte-tenu de la rareté, donc du haut prix, des modèles originaux existants. Ce n'est pas ce qui poussera Benjamin à renoncer à son rêve : s'ils ne peut pas se procurer une GT40, alors il la construira lui-même ! C'est ainsi qu'à l'aide de logiciels de modélisation, de machines-outils, d'un savoir-faire technique, de patience et surtout de motivation, il partira d'une feuille blanche pour construire SA GT40 en 4000 heures de travail réparties sur quatre ans, de 2017 à 2021. Ses progrès ont été documentés tout au long de cet intense processus sur sa chaîne YouTube, comptabilisant plus de 70 vidéos consacrées au projet.

Vidéo en timelapse de l'avancement du projet GT40 de Benjamin Workshop : 4000 heures de travail résumées en 17 minutes de vidéo.


La patience et la persévérance furent de mise pour ce projet de réplique de GT40. Hormis le moteur V8 4,2L de 300 chevaux emprunté à une épave d'Audi A6, toutes les pièces de la voiture ont été fabriquée par Benjamin lui-même, disposant d'un atelier bien fourni en machines-outils, d'un vrai savoir-faire et sans doute aussi de bons contacts de spécialistes. Un projet personnel dont on ne peut qu'être admiratif. Le projet a été mené avec brio avec pour mot d'ordre sa phrase fétiche : "Faut qu'c'est propre !".

La vidéo de Benjamin Workshop annonçant son second projet : concevoir et réaliser une hypercar financée par une cagnotte participative en ligne. Les contributeurs de plus de 129+5 euros ayant droit à une édition limitée de la GT40 en contrepartie. Vous comprendrez donc que votre serviteur a investi dans le projet !


En octobre 2021, Benjamin Workshop annonce dans une vidéo la concrétisation du projet, terminé à 99%. Il présente sa GT40 dans une livrée personnalisée Jaune Mango empruntée au catalogue de couleurs du groupe Volkswagen. La voiture est presque finie, mais il ne compte pas en rester là puisqu'il annonce dans la foulée son deuxième projet : concevoir et réaliser une hypercar française avec un rapport poids-puissance de 1:1 en un unique exemplaire. Pour y parvenir, il lance une campagne de financement, promue par des rendus du design définitif réalisé en collaboration avec le designer et YouTubeur français Laurent Schmidt. Le financement participatif est fixé à plusieurs plafonds avec le plus haut plafond à 200 000 euros permettant l'emploi de carbone sur l'intégralité du véhicule. Parmi les compensations pour les participants, une miniature exclusive de la GT40 de Benjamin Workshop, qu'il a lui-même signée (celle de notre article) est offerte au-delà de 129 euros (+ 5 euros de frais de livraison) de participation.

Visuels du partenariat entre Solido et Benjamin Workshop pour la réalisation de la miniature. La fabrication a débuté en Juin 2022 pour des livraisons en Septembre.


L'idée de lancer cette miniature avait germé pendant la réalisation du projet GT40. Benjamin Workshop, collectionneur et admirateur de voitures miniatures avait reçu moult commentaires suggérant une édition en miniature du modèle abouti. Ainsi, le vidéaste n'a pas hésité longuement à collaborer avec un fabricant pour éditer ce modèle collector. Son choix s'est porté sur le français Solido, basé en Bretagne et éditant des principalement des miniatures automobiles de modèles anciens à tarif abordable (généralement fixé à 44,95 euros). Le fabricant proposait d'ores-et-déjà un modèle de Ford GT40 et est ouvert aux éditions personnalisées sur demande. C'est donc naturellement que Solido fut sélectionné pour réaliser cette auto, sans doute un peu plus chère que pour ses modèles communs en raison du nombre limité d'exemplaires.

Ladite miniature n'a été disponible qu'en exclusivité au travers de cette cagnotte de financement participatif, aucun doute de son potentiel de collector donc !

Concernant la GT40 1:1, les aventures ne s'arrêtent pas là. Le projet a été approuvé par Michelin, dont la division sport travaille en collaboration avec le YouTubeur pour améliorer les capacités du modèle... une mise au point qui peut rappeler la contribution de Carroll Shelby sur les originales GT40 !

Benjamin Workshop tenant en main un prototype de réplique miniature de sa GT40 pour sa campagne de financement participatif en octobre 2021 (crédits: Benjamin Workshop).

La miniature

Attelons-nous sans plus tarder à examiner ce rare exemplaire ! Autant dire que la GT40 de Benjamin est rapidement reconnaissable tant la couleur jaune Mango est proche de celle du modèle original. On distingue également les patchs circulaires blancs appliqués sur les portes, le capot et l'arrière destinés à recevoir un numéro lors d'une course (pour le vrai modèle vous vous en doutez). Vous comprendrez donc que mon analyse se basera à la fois sur la qualité de la miniature proposée et de la pertinence de la reproduction du modèle original.

Première remarque : on constate que la reproduction est soignée et témoigne d'une certaine qualité. Un point qui mérite d'être souligné quand on sait que Solido se destine à proposer des miniatures abordables, donc pouvant relever d'une qualité moyenne.

Ici ce n'est pas le cas. On constate que le moulage est bien réalisé avec un certain niveau de détail. Les ajustements entre la carrosserie et les ouvrants sont assez bons et on peine à distinguer que le capot avant ne s'ouvre pas. En revanche, seul la réalisation des jantes, que je trouve un tantinet cheap, trahit les origines véritables de notre miniature.

Un œil observateur permettra de distinguer quelques subtilités de cette miniature témoignant de quelques concessions faites par Solido pour reproduire le modèle. Contrairement au modèle original, le poste de conduite se situe ici du côté droit. Le balai d'essuie-glace se situe en revanche du bon côté même si sa base est normalement côté gauche. On constatera aussi l'absence de rétroviseurs et l'emplacement d'une seule trappe de réservoir légèrement trop grosse et normalement présente des deux côtés du capot. Enfin, les jantes disposent ici de 6 branches contre 5 sur le modèle original où elles sont également moins "creusées".

A l'arrière, on peut reconnaître la peinture noire mate appliquée comme sur le modèle original. Les jeux de lumière permettent de distinguer des discontinuités en courbure dans le moulage de la carrosserie. On y reviendra plus en détail. On décèle également une sorte de bouchon assez disgracieux dans le moulage et pas fidèle au modèle d'origine non plus. Hormis ceci, on distingue une modélisation sommaire de la boîte de transmission et de sa tringlerie.

Dans son aspect général, cette GT40 est somme toute réussie. Outre le respect des proportions, c'est agréable de voir que le modèle demeure relativement fidèle à l'original en dépit de quelques simplifications liées à l'emprunt d'un moule déjà existant. La finition de la peinture est bonne malgré un petit accroc ça et là (il y en a un à l'avant gauche que j'ai également vu sur le modèle de PDLV, est-ce un défaut commun ?). Les bandes noires et cercles blancs sont bien appliqués et je peine à dire s'il s'agit d'une peinture ou de décalcos. Je regrette toutefois que les vitrages présentent des micro-rayures assez visibles alors que le modèle est tout juste déballé.

Un autre aspect un peu décevant, mais rappelons que les moindres modifications sur la miniature originale de Solido coûtent vite cher, c'est la modélisation trèèès simpliste du bloc moteur au travers de la lunette arrière. Ici on se contente d'une sorte de V extrudé en plastique gris pas très qualitatif.

Malgré tout, le nombre de détails modélisés à l'extérieur est amplement satisfaisant, allant des petits décalcos derrière les portes à la reproduction des petits rivets encadrant les vitres et feux avant. Enfin, rappelons que c'est aussi la signature apposée par Benjamin Workshop qui fait l'exclusivité de la miniature !

A présent, concentrons-nous davantage sur les détails. Commençons par l'avant. Ici on ne peut qu'être satisfait du bon niveau de détail entre la modélisation relativement réaliste des feux, dont les rivets de fixation des vitres de protection ont été soigneusement détaillés, de la petite barre rouge dans l'entrée d'air et de la grille de radiateur. On notera que le capot avant est légèrement redessiné par rapport à l'ancien modèle GT40 de Solido, témoignant ainsi d'une volonté de bonne reproduction dans le moulage. Seul un petit accroc de peinture sur la bande noire au niveau du nez me déçoit un peu, mais c'est vraiment minime pour le coup.


C'était évoqué précédemment : même si la peinture a un bon rendu à la lumière, elle révèle quelques imperfections comme une mauvaise continuité en courbure au niveau du début des ailes arrières. A la lumière, on constate ainsi une sorte de discontinuité des ombres. La modélisation de l'entrée d'air arrière semble également manquer d'un peu de finesse à mon humble goût.

La poussière s'est un peu accumulé sur la miniature depuis sa fabrication, on la voit particulièrement sur la partie noire. En tout cas rassurez-vous, la peinture est d'assez bonne qualité !

Comme visible sur cette photo, le montage un légèrement disgracieux des pneumatiques sur les jantes affecte un peu la qualité perçue générale de la miniature... ou alors peut-être que la conception basque des jantes résulte en un jeu naturel avec les pneus. Pas visible sur la photo, mais on peut aussi distinguer assez sommairement disques et mâchoires de freinage derrière les jantes.

A l'arrière, on peut distinguer que le moulage intègre un logement pour la plaque d'immatriculation alors que dans les faits celle de Benjamin n'en possède pas. Là aussi, cela est dû à la base d'origine. Le moulage en général paraît ici peu qualitatif. C'est toutefois peu gênant car la couleur noire de la poupe permet de peu voir les reliefs de cette partie, à part en plein soleil.

Les feux arrière ne sont pas très détaillés et n'intègrent pas la partie orange des clignotants. De même, les pots d'échappements sont reproduits dans un plastique peint finition chrome un peu cheap. On dira que ça fait le job pour une partie peu visible.

Point positif en revanche : la sortie d'air du moteur, détaillée au pied de la lunette arrière, est en finition aluminium comme pour le modèle de Benjamin. Un point à souligner compte-tenu que cette partie n'est normalement pas dans cette finition sur les GT40 conventionnelles !

Petite compilation en images des détails de la miniature. Détails qui font à la fois le charme et la particularité de ce modèle. Cliquer sur les photos pour les visualiser en plus grand.

Comme en général pour toutes les miniatures de Solido, les portes avant sont les seuls ouvrants de la miniature. Ici ça tombe bien car on n'attendait pas beaucoup plus d'ouvrants. Ces deux portes permettent de jeter un bon coup d'œil à l'intérieur grâce à leur géométrie qui empiète dans la découpe du toit. Les charnières de ces portes ne sont pas trop visibles ni trop imposantes, ce qui mérite d'être souligné !

Autre point que je n'ai pas souligné : le détail des vitres latérales qui imite la petite fenêtre coulissante avec un effet optique de loupe. Je trouve ça sympa !

Le moulage des contreportes en plastique noir est assez sommaire et pas identique à celui du modèle d'origine, mais ça fait bien le job. Pareil, la console centrale devrait être plus large si on regarde l'originale GT40 de Benjamin, mais pas grave. Venant de Solido, on ne s'attend pas forcément à quelque chose de plus fignolé, d'autant que ce n'est pas vraiment nécessaire ici.

L'intérieur en général fait bonne impression avec une bonne dotation. Tous les éléments de la planche de bord et du poste de pilotage sont ici représentés, plus ou moins sommairement. Il ne manquerait peut-être que les harnais de siège, mais encore une fois ce n'est pas décevant.

Là où le bât blesse en revanche, c'est dans la différence de l'intérieur de cette miniature avec celui du modèle original. Ici on a droit à la planche de bord de l'authentique GT40 alors que celle de la GT40 de Benjamin est spécifique. Bien sûr, on comprend aisément que la modéliser aurait entraîné un surcoût pas forcément justifié étant donné que ce n'est pas forcément ce qui saute aux yeux en premier. Même remarque pour la position du levier de vitesse, normalement placé au centre sur le modèle de Benjamin mais ici à la place du modèle authentique.

Le point noir de cet intérieur, c'est sans doute le fait que le sol soit ici couleur aluminium au lieu d'être noir comme sur la miniature originale. D'autant que cette peinture grise n'est pas appliquée partout avec la même épaisseur, ce qui fait des irrégularités pas très belles à la lumière directe. Mais passons ! Les longerons sont tout de même gris comme sur le véritable modèle.

On remarquera un extincteur rouge modélisé sommairement et (je suppose) collé au sol. A son côté, un œil de lynx discernera que même une petite goupille a été détaillée !

Si on regarde l'intérieur plus en détail, on peut distinguer quelques bavures sur le moulage de la charnière. Pas grave, c'est pas ce qu'on regarde en général.

Les décalcos sur la planche de bord sont nombreux et bien appliqués dans l'ensemble. Quelques boutons sont aussi peints en couleur. C'est satisfaisant.

En revanche, je ne cache pas une petite déception quant à la qualité de finition de cet intérieur. Il y a un sacré jeu entre le sol et la planche de bord, bien que peu distinguable grâce aux ombres. Le moulage du volant est décevant aussi, avec la traces d'injection pas suffisamment poncée, donc qui dépasse légèrement. Les décalcos qui sont appliqués dessus ne sont pas apposés tout à fait droits, c'est dommage !

Je fignole, mais la porte ouverte permet aussi de distinguer quelques bavures de la peinture des bandes noires. Toutefois l'erreur est humaine, ça ne devait pas être évident de les peindre.

Enfin, on distinguera que la modélisation de la cellule du cockpit est assez bonne avec un détail sommaire des arceaux et la présence de la vitre arrière séparant l'habitacle de la baie moteur. Les sièges disposent aussi d'un bon moulage et on peut constater qu'une certaine attention a été portée à leur niveau de détails... même si dans les faits ils ont une forme plus creusée et disposent de beaucoup moins d'œillets.

Les soubassements de la voiture sont peu détaillés. Impossible de voir le châssis tubulaire confectionné par Benjamin, mais on s'y attendait ! Le châssis est assez typique de Solido, avec quelques éléments propres à la GT40 moulés et mis en valeur par une peinture gris aluminium. Les roues avant tournent en synchronisation avec la colonne de direction mais le feeling est pas franchement qualitatif à mon goût.

Enfin, on peut distinguer un léger jeu entre le châssis et la carrosserie ainsi qu'un petit accroc de peinture. Pas très grave, ca pour le coup ce n'est pas ce qu'on regarde spécifiquement sur une miniature.

Dernier point qui vaut la peine d'être mentionné : cette GT40 a été proposée avec un packaging personnalisé à l'effigie de Benjamin Workshop et de sa création. On retrouve un support, un fond et une boîte spécifiques avec en plus (évidemment) la phrase phare du YouTubeur, "Faut qu'c'est propre" ! C'est franchement sympa et ça apporte une valeur ajoutée là où on ne s'y attend pas nécessairement.

En complément, je peux vous recommander la vidéo de Thomas Drouart, inconditionnel expert en miniatures de la chaîne MiniPDLV qui peut donner quelques informations supplémentaires et points de vue différents sur sa miniature de GT40. Il nous renseigne également que cette miniature a été fabriquée à 500 exemplaires, ce qui témoigne d'une certaine confiance accordée dans la réalisation de ce projet de reproduction miniature, mais aussi de la valeur collector du modèle, en espérant qu'il n'y ait pas de spéculation abusive.

Conclusion : une miniature somme toute exclusive

Mon évaluation de cette miniature est particulièrement différente de celles que je peux effectuer d'habitude. Il est évident que si l'on se réfère au prix du modèle, la qualité n'est pas à la hauteur des attentes, mais ici le cas est vraiment particulier. Bien sûr on pourrait dire que la rareté du modèle peut justifier son coût, mais là n'est pas là raison principale de l'avoir achetée. Ce procurer cette GT40, c'est avant tout témoigner d'un soutien et d'admiration dans la réalisation du projet titanesque de réalisation de la GT40. Par la même occasion, c'est témoigner de sa confiance pour aussi soutenir l'initiative d'un nouveau projet encore plus challengeant pour Benjamin Workshop : concevoir et réaliser une hypercar à partir d'une feuille blanche ! Ainsi, ce n'est pas le motif principal du prix qui a été déboursé, même si on peut s'imaginer que le potentiel de collector de la miniature en a motivé plus d'un. En ce sens, même si la miniature de GT40 présentée ici témoigne d'imperfections, on peut se conforter que le compromis de ne pas les avoir corrigées a permis à financer davantage le projet d'envergure. C'est aussi ce qui fait qu'on aime cette miniature malgré ses défauts en réalité peu visibles au premier abord. Et puis mine de rien, les quelques suiveurs et connaisseurs du travail de Benjamin Workshop identifieront et estimeront de suite cette miniature au sein d'une collection.

Enfin, la GT40, en livrée spéciale ou non, est inévitablement un mythe automobile. C'est donc une plus-value logique que d'en compter une dans sa collection, surtout si elle est déjà agrémentée de modèles sportifs des années 1960. C'est encore mieux quand on connaît le caractère exclusif d'une telle miniature, rare comme la vraie. Pour ma part, la GT40 a trouvé place aux côtés de la Jaguar E-Type et de la Ferrari GTO, déjà présentées sur ce blog. Elle s'intègre à merveille parmi elles !


Le verdict Miniatures Pour Rêver*

Qualité : ☁ ☁ ☁

Niveau de détails : ☁ ☁ ☁ ☁

Dotation** : ☁ ☁ ☁

Prix/prestations : ☁ ☁


Note finale : 12/20

*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5

**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions

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