La Coccinelle est une petite voiture séduisante par ses formes rondes qui lui valent un certains succès ! Cette miniature saura-t-elle faire le même effet, avec son déguisement de la mythique Choupette ?
Histoire du modèle
Vous la connaissez très probablement ! Choupette (ou Herbie en anglais), c'est l'héroïne du film de Walt Disney intitulé un « Un Amour de Coccinelle » et de toute la saga qui y est associée. Avec sa forme rondouillette, son petit klaxon et son moteur rauque mythique, l'opinion publique lui voue une véritable côte d'amour.
En raison de ses formes très rondes, elle est souvent surnommée affectueusement « scarabée » dans différentes langues : en Allemagne (« Käfer »), au Royaume-Uni (« Beetle »), aux Pays-Bas (« Kever »), en Espagne (« Escarabajo »), ... mais quelques pays font exception à la règle comme l'Italie (« Maggiolino » pour hanneton) en Italie, et la France qui l'appelle « Coccinelle ».
En réalité, les débuts sont moins enchanteurs : la coccinelle est produite à partir de 1938 par la firme Volkswagen nouvellement créée et dont le nom signifie voiture du peuple. Elle est conçue par l'ingénieur autrichien Ferdinand Porsche à la demande du chancelier allemand de l'époque, Adolf Hitler, désireux de commercialiser une voiture accessible pour les classes moyennes allemandes, mais aussi d'en faire un outil de propagande de la réussite germanique et le régime national-socialiste.
Après avoir passé accord avec le chancelier, Ferdinand Porsche obtient un délai de 10 mois pour concevoir un prototype de voiture du peuple au sein de son bureau d'études. La voiture doit être puissante, économique à l'achat (moins de 1000 reichsmarks) et à l'usage (consommation de moins de 5 litres au 100) et rapide (pouvoir atteindre 100 km/h). Porsche travaille ainsi avec son équipe pour aboutir à un modèle fiable, simple, solide et abordable : la Volkswagen Type 1. Le modèle sera dénommé « KdF Wagen » à sa sortie, pour « Kraft durch Freude » (La force par la joie), du nom d'une branche du Front du travail nazi.
La commercialisation de la KdF Wagen ne sera véritablement effective qu'en 1948. En effet, les lignes de montage des voitures seront réquisitionnées et transformées lors de la guerre pour l'élaboration de véhicules militaires tels que la Kübelwagen (ancêtre de la VW 181), la Schwimmwagen (véhicule amphibie) ou la Kommandeurwagen (véhicule utilitaire).
Alors que la guerre est terminée, le pays est en ruine et l'usine partiellement détruite. . Envoyé pour évaluer les dégâts, le major britannique Yvan Hirst découvre deux KdF Wagen assemblées bénévolement par quelques ouvriers de l'usine. Abasourdi par une telle volonté et impressionné par cette drôle de voiture, il donne son accord pour que la production soit remise en route. De formation industrielle, le major décidera de reprendre les rennes de l'usine et de la relancer en gérant de nombreux problèmes, jusqu'à relancer la production. Véritable sauveur de la coccinelle, il quittera la direction de l'usine en 1949.
La coccinelle connaît alors un succès croissant et retentissant, réputée pour sa qualité, sa fiabilité, sa simplicité technique et son faible coût. Des atouts qui vont en faire dès 1972 la voiture la plus vendue dans le monde, dépassant le record de la Ford T. Écoulée à 21 529 464 exemplaires, la production des modèles se délocalisera par la suite au Mexique dès 1978 avant de s'arrêter définitivement en 2003. C'est aujourd'hui une voiture très prisée du grand public, ainsi certains modèles d'époque en parfait état peuvent atteindre des prix d'enchère conséquents : plus de 40 000 euros !
Innovatrice et ingénieuse lors de sa conception, la Coccinelle dispose d'une conception avant-gardiste pour l'époque, mais dépassée au temps de son âge d'or : un quatre cylindres anémique, bruyant et gourmand, une boîte longtemps dépourvue de synchros, une suspension tressautante, un comportement souvent flou, une tenue de route aléatoire... certains la qualifient même d'anti-voiture. Pourtant, ces aspects ne se révéleront pas comme des handicaps et inspireront, au contraire, la sympathie pour son originalité.
La miniature
C'est une miniature mignonne et bien sympathique qui nous est présentée par le fabricant français Solido ! À l'image de Choupette (ou "Herbie" en anglais) du film « Un Amour de Coccinelle », cette Volkswagen 1303 (la 1303 est une version de la coccinelle commercialisée à partir de 1973) semble très fidèle dans les proportions et coloris associés.
Cette coccinelle arbore une teinte couleur crème, accompagnée des traditionnelles bandes bleu-blanc-rouges, et bien sûr du sigle numéro 53 à l'effigie de Choupette.
On apprécie regarder le profil de cette coccinelle tout en rondeur avec ses ailes galbées et sa ligne presque intemporelle ! L'ensemble relève d'un niveau de finition acceptable, les ouvrants sont plutôt bien incorporés. La baguette de chrome sur le flanc n'est ici pas un accessoire : elle a été peinte directement sur son relief moulé directement sur la carrosserie. Il en est de même pour le moulage des oreilles d'aération, derrière les vitres arrières.
On reconnaît tout de suite à l'avant la bouille craquante de la coccinelle avec ses phares et son pare-choc qui lui donnent l'air de sourire ! Le niveau de finition est quant à lui acceptable avec des accessoires en chrome bien intégrés tels que les pare-chocs, les feux ou la poignée du coffre (à l'avant pour ceux qui ont suivi !). Seul hic très problématique : un des deux clignotants positionnés sur les ailes n'est pas droit, le clignotant côté passager en l'occurrence. Un détail que les plus pointilleux verront de suite.
À l'arrière, la basse qualité de finition des feux donne un effet d'ensemble de finition assez médiocre. À cela s'ajoutent les deux sorties d'échappement légèrement décalées sur la droite et des aérations factices au niveau du capot moteur. Mais le bilan n'est pas tout noir ! On soulignera par exemple le bon niveau de finition de la plaque d'immatriculation, du logo 53, de la petite poignée capot moteur ou encore du pare-choc très bien intégré.
Les roues sont d'une géométrie assez simple, le niveau de finition est correct. Concernant le pneu en lui-même : le moulage est d'une qualité plutôt bonne et les rainures fidèles à l'origine. Les deux roues avant sont orientables et tournent en même temps que le volant. Elles présentent cependant un jeu assez flagrant lors de leur manipulation, et c'est un peu dommage !
Quelques détails au niveau du côté conducteur : le rétroviseur qui ne présente pas de miroir (la couleur laisse penser qu'il y en aurait un), ou l'antenne en plastique dur noir, peu gratifiante également.
La miniature dispose de deux ouvrants seulement, dommage que le compartiment moteur ne soit pas accessible pour observer le petit Flat 4 de notre coccinelle ! Le coffre n'est pas accessible non plus... on se consolera en jetant un œil à l'intérieur de notre miniature.
Les charnières de notre coccinelle sont très visibles. Mais elles choquent peu étant donnée l'accessibilité (tarif abordable) de la miniature et surtout la dotation basique/spartiate du modèle réel. L'intérieur est très sobre et basique. Beaucoup de plastique noir dur au niveau de la planche de bord des sièges du volant des contre portes...
Les contre-portes d'ailleurs ! Elles tiennent assez peu au métal puisque la contre-porte du côté conducteur se déclipse très facilement, il suffit d'une impulsion du doigt sur la vitre pour la déloger.
Le moulage des sièges ne présente aucune complication majeure, et il est donc très bien réalisé avec des formes fidèles au modèle original.
Pour ce qui est de la planche de bord, la finition est plutôt bonne avec un moulage précis, des décalcos très bien appliqués et en grand nombre, notamment pour chaque bouton, jauge, commande...
On reconnaît le volant de la 1303 similaire à celui de la 1302 et intégrant le logo de Wolfsburg.
En bref l'intérieur en plastique noir est néanmoins soigné de manière à reproduire fidèlement la planche de bord de la coccinelle.
Les soubassements de la miniature sont assez bien détaillés puisque l'on reconnaît le châssis de la coccinelle, ses soubassements, son moteur à plat couplé à la boîte de vitesse, son train avant, ses essieux, ses longerons et son système d'échappement.
Si l'on regarde attentivement dans la jante, l'intérieur de cette dernière n'est pas peint, ce qui peut en décevoir certains... mais encore une fois, c'est un détail que seul les plus pointilleux noteront.
Conclusion : une charmante coccinelle !
En bref, cette petite coccinelle n'est pas une miniature très onéreuse destinée à être exposée en vitrine. Elle ne craint d'ailleurs pas de prendre la poussière puisque les portes disposent de vitres fermées. Malgré ceci, notre petite coccinelle constitue un très bon élément de décoration avec sa ligne atypique qui a fait son succès, et sa teinte reprenant le code couleur du film « Un Amour de Coccinelle ». Et à un prix aussi attractif pour un modèle de cette échelle on se laisserait bien tenter de l'exposer fièrement chez soi !
Un modèle donc à recommander à tous les amoureux de coccinelle, mais également pour ceux qui aiment les voitures de cinéma et les petites voitures mignonnes - puisque le charme opère bien avec cette miniature -, les amoureux de la marque Volkswagen ou tout simplement toute personne qui aime ce modèle : cette miniature peut faire un bon élément de décoration. En bref une coccinelle vraiment polyvalente à l'image de la véritable coccinelle, et qui plaira dans tous les cas !
Le verdict Miniatures Pour Rêver*
Qualité : ☁
Niveau de détails : ☁ ☁ ☁
Dotation** : ☁ ☁ ☁ ☁
Prix/prestations : ☁ ☁ ☁ ☁
Note finale : 12/20
*chaque paramètre est évalué sur une échelle de 0 à 5
**évaluation de la présence d'éléments de type : roues tournantes, ouvrants, roues orientables, synchronisation roues/volant, suspensions
Sources
Volkswagen Coccinelle - Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Volkswagen_Coccinelle
Emission "Vintage Garage", S01E03
"VW Coccinelle, Un mythe sur 4 roues" de Thomas Lang, ISBN-10 : 2913952674
Comments